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Dix ans dans le bénévolat hospitalier

18 novembre 2014

Anne Dominique Walther est responsable du bénévolat dans le milieu hospitalier régional depuis 2004. L’occasion de faire le point.

Anne Dominique Walther présente la brochure explicative destinée aux bénévoles. © Michel Duperrex

Anne Dominique Walther présente la brochure explicative destinée aux bénévoles.

Une centaine de personnes réparties sur les cinq sites appartenant aux Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV). Un engagement représentant environ 5000 heures l’année passée. La contribution du bénévolat à l’hôpital régional est loin d’être marginale.

Responsable de cette ressource, Anne Dominique Walther a su saisir l’opportunité qui s’est présentée à elle voilà dix ans, alors qu’elle avait décidé de mettre un terme à sa carrière dans l’enseignement. «Le milieu hospitalier m’intéressait. J’ai le sentiment de faire un travail qui a du sens», déclare-t-elle.

Cette Yverdonnoise, qui a effectué son parcours académique à la Faculté des sciences sociales et politiques (SSP) de l’Université de Lausanne, s’est familiarisée avec le bénévolat en apportant son appui à des associations comme Terre des hommes et Caritas. La création de son poste à 30% au Centre hospitalier Yverdon-Chamblon (les EHNV ont été constitués en 2005 et le bénévolat n’a été regroupé qu’en 2011, faisant passer son taux d’occupation à 50%) répond à la volonté de la direction de coordonner les acteurs de cette aide non rémunérée. «Le bénévolat existait déjà auparavant de manière assez peu structurée sur certains sites», explique-t-elle.

Professionnalisation du bénévolat

Engagée pour chapeauter l’organisation mise en place, Anne Dominique Walther s’occupe du recrutement et de la gestion de la formation des personnes désireuses de s’engager gracieusement pour les EHNV. Elle peut compter sur l’appui d’un référant -un infirmier chef ou un administrateur réservant un petit pourcentage de son cahier des charges au bénévolat- par site, s’occupe de la promotion, rencontre les représentants des différents sites pour identifier leurs besoins, travaille en réseau avec ses homologues d’autres structures de soin du canton et organise, chaque année, une journée autour d’un thème à l’attention des bénévoles des EHNV.

Au fil des ans, la responsable constate une «professionnalisation» dans la gestion de ce type de prestation, traduite par la mise en place de formations et des affectations à des rôles bien précis en fonction du profil des personnes, en relevant toutefois que les bénévoles n’ont «aucun geste professionnel à réaliser car ils n’en ont pas le droit». Lecture de journaux, visites, accompagnement des patients à leur arrivée à la réception ou en soins palliatifs, transport, entretien des bouquets de fleurs dans les chambres: les activités des bénévoles sont des plus variées mais partagent la même finalité. Apporter un supplément d’écoute et de chaleur humaine en milieu hospitalier.

Contrairement à la tendance observée dans le bénévolat d’un point de vue global, les EHNV ne manquent pas de candidats. «Au départ, il s’agissait avant tout de retraités, mais il y a de plus en plus de personnes actives professionnellement. Certains jeunes qui s’intéressent aux métiers de la santé viennent aussi pendant les vacances», indique-t-elle, sans oublier de préciser que les EHNV recherchent constamment des bénévoles.

 

Pour tout renseignement sur le bénévolat aux EHNV: 024 424 53 13 ou annedominique.walther@ehnv.ch

Ludovic Pillonel