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Dix ans de rebondissements!

5 mai 2022

Le centre de loisirs Urba Kids fête sa première décennie dimanche. L’occasion de revenir sur un succès grandissant qui a connu ses hauts et ses bas.

 

Aujourd’hui, toutes les familles connaissent Urba Kids, et pourtant le centre de loisirs revient de loin. D’ailleurs, il a bien failli ne pas s’installer à Orbe! «A l’origine, l’idée est venue de mon frère (ndlr: Didier Schlaefli), nouvellement papa, qui cherchait à changer de métier. Ancien maréchal-ferrant, il adorait son travail qui était passionnant, mais aussi très prenant», raconte Isabelle Dupuis qui, elle aussi, pensait gentiment à s’investir dans un nouveau projet après la naissance de son enfant. Un jour, il est allé avec son filleul à Payerneland, qui était plein à craquer, et c’est là qu’il a réalisé qu’il pourrait créer un centre de loisirs entre Yverdon et Lausanne.» Le duo s’est donc mis à la recherche d’un terrain et c’est du côté de Montagny qu’il a fondé ses premiers espoirs, mais cela n’a pas abouti. Et le projet de Streetbox à Orbe est apparu comme un signe de la providence pour eux qui ont grandi tout près, à Champvent.

«Dès le premier jour, cela nous a plu, car on aime ce rapport avec les gens. Bien sûr, c’est bruyant, mais c’est de la joie, du partage. C’est une belle aventure», témoigne Isabelle Dupuis, toujours aussi ravie d’avoir quitté le domaine du marketing dans lequel elle s’était formée.

Mais gérer un centre de loisirs pour enfants n’est pas une affaire comme les autres. Car ici, il n’y a pas forcément besoin d’innover, puisque c’est le public qui tourne avant les jeux! «Généralement, notre clientèle change tous les deux à trois ans, une fois que les jeunes ont bien testé et qu’ils maîtrisent, ils veulent évoluer. Donc on a constamment de nouveaux clients», confirme la patronne. Est-ce que cela signifie pour autant qu’il est inutile d’innover? Non, mais c’est délicat. «Dès qu’on change quelque chose, on a remarqué que les enfants étaient vite déçus. L’adulte aime l’innovation, mais l’enfant, lui, préfère la stabilité, analyse la cofondatrice d’Urba Kids. On a essayé de lancer plein de choses, mais on est revenus à nos piliers, à savoir le labyrinthe dans le champ de maïs en été et la zone de jeux intérieure. La multiplication de l’offre n’est pas un gage de succès, ou il faut augmenter les tarifs, ce qui n’était pas notre objectif, car on veut continuer de proposer des prix bas.»

Avec les années, le centre a su se créer une notoriété, mais la concurrence est de plus en plus rude. «On n’est pas en concurrence uniquement avec les centres de loisirs, mais avec tout le secteur de loisirs pour les familles. Mais c’est vrai que lorsqu’un autre centre de loisirs a ouvert dans la région lausannoise, c’était panique à bord, admet Isabelle Dupuis. Aujourd’hui, je sais qu’on ne peut pas empêcher cela. Par contre, on peut continuer d’être sympas et d’offrir un lieu agréable, familial, propre et à bas prix.» Et grâce à l’ingénieuse idée de créer un labyrinthe naturel en été il y a maintenant huit ans, Urba Kids a pu renverser la tendance: «C’était une nécessité pour nous de trouver une activité pour l’été, nos pires mois de l’année. Maintenant, ce sont les meilleurs! Aussi parce que peu de centres ont des espaces extérieurs.»

Après ces aléas classiques du marché est arrivé le Covid. «Cela a été une période très compliquée», souligne celle qui a dû se résoudre à supprimer la cuisine d’Urba Kids pour des questions financières. Et, cerise sur le gâteau, un incendie a ravagé le site. «Le soir, on met les petites voitures électriques, qui sont à l’étage, à charger. Et durant la nuit, cela a pris feu. Quand on est arrivés le matin, il n’y avait plus de flammes, mais de la fumée et de la suie partout, raconte Isabelle Dupuis. On a dû racheter des jeux et tout refaire à neuf, du sol ou plafond ou presque. On a dû fermer plusieurs mois. Heureusement, il y avait le confinement à cette époque.»

Malgré les péripéties, Urba Kids a su maintenir son activité à flot. «On espère être encore là dans dix ans, toujours avec cette belle énergie», conclut la Nord-Vaudoise de cœur qui a accepté de dévoiler à La Région la prochaine innovation du centre (lire encadré bleu).

Les parents aussi pourront s’amuser à Urba Kids!

 

Il n’y en a toujours que pour les enfants, pourrait-on croire. Mais non, ce n’est pas une fatalité. Urba Kids a d’ailleurs la volonté d’améliorer son offre pour les parents pendant que leurs «bébés» jouent tranquillement. Prochainement, le centre de loisirs va proposer des soirées Tribonne.

«Les parents, les groupes d’amis ou les entreprises pourront venir passer les soirées du vendredi à Orbe, autour d’un bon repas proposé et servi par notre partenaire Tribonne Fondue, dévoile Isabelle Dupuis, cofondatrice d’Urba Kids. Les fondues Tribonne sont composées de bœuf, poulet, crevettes, dans un caquelon séparé en trois et contenant trois bouillons différents (coco curry vert, vigneronne au vin rouge, chinoise).»
Détails à venir sur: www.urba-kids.ch/

 

Un programme de fête pour dimanche

 

Au lieu de chanter le célèbre Joyeux anniversaire en déraillant, Urba Kids a décidé d’inviter le chanteur Gaëtan, une référence chez les jeunes, à sa journée festive, dimanche. Le célèbre musicien viendra marquer les dix ans du centre de loisirs d’Orbe avec son ukulélé et son spectacle vitaminé Chope la banane. A travers sa musique entraînante et ses textes déjantés, le chanteur emmènera son public dans son répertoire tendre et amusant, avec ses incontournables et quelques nouveautés, comme Disco Fraise, Scrounch ou Jimmy Mastic.
Face au succès attendu, Urba Kids a prévu deux créneaux horaires, comprenant le concert de Gaëtan en plein air pour tous, de 13h à 14h, et quatre heures de jeux à l’intérieur (soit de 9h à 13h, soit de 14h à 18h).

De plus, divers stands des partenaires du centre seront présents.

Infos pratiques

 

Quoi? Urba Kids fête ses dix ans avec la présence du chanteur pour enfants Gaëtan.
Quand? Dimanche 8 mai, de 9h à 18h.
Où? A Urba Kids, chemin du Passon 2, à Orbe.
Tarif: 20 francs par enfant dès 2 ans (y compris l’accès au centre de loisirs), et par adulte.

Le chiffre

 

40 000. Comme le nombre moyen d’enfants qui viennent chaque année s’amuser à Urba Kids. Comme il faut toujours au moins un adulte avec un enfant, le chiffre total est doublé. Sur ce nombre, il faut relever qu’environ 15 000 entrées (adulte-enfant confondus) sont attribuées au labyrinthe.