Double démission à l’Exécutif des Clées

Suite au retrait du préavis sur la fusion avec Orbe et d’autres communes voisines, la syndique Marinette Benoît et la municipale Catherine Gringet ont claqué la porte.

Triste ambiance de Noël dans le village, où les habitants se sont déchirés sur la question de la fusion avec d’autres communes.

La séance du Conseil général des Clées a été fort animée, mardi dernier. Après Lignerolle, la veille, et avant L’Abergement jeudi, la vente du réseau de gaz à VO Energies (La Région Nord vaudois du 4 décembre) n’a pas soulevé d’opposition. Le budget 2014 a également passé la rampe sans encombre. En revanche, le préavis qui demandait l’étude de la faisabilité d’une fusion avec les communes de Montcherand, Orbe et Sergey a provoqué une levée de boucliers de la part des personnes qui craignent de se faire «avaler tout cru» par leur grand voisin, ancien chef-lieu de district. «Les opposants au projet de fusion ont même demandé à deux des leurs de s’assermenter en début de séance», rapporte une conseillère.

A deux reprises, par voie de motions, ils ont tenté d’imposer l’étude d’une fusion avec les communes du haut de la vallée de l’Orbe, à savoir Lignerolle, Ballaigues ou Vallorbe. Les deux fois, le vote au bulletin secret a donné le même résultat : 12 oui, 12 non, 4 abstentions. La démarche a provoqué un changement de position de la part des municipaux qui avaient soutenu le projet du bout des lèvres. Devant cette division, un conseiller a suggéré à la Municipalité de retirer son préavis. «Nous avions déjà envisagé cette éventualité lors de l’interruption de séance engendrée par le dépôt de la première motion», précise la syndique Marinette Benoît. L’Exécutif a donc retiré son préavis. Mais dans la foulée de cette soirée, Marinette Benoît, et la municipale des affaires sociales et des bâtiments, Catherine Gringet, ont démissionné, respectivement au 31 décembre et au 28 février 2014. Les deux dames prévoyaient de ne pas renouveler leur mandat à la fin de la législature, pour des raisons professionnelles. «Mais l’attitude du Conseil et des municipaux qui ont changé d’avis a précipité ma décision, lance Marinette Benoît. Je me suis beaucoup investie pour ce projet, car l’avenir de notre Commune de 165 habitants passe par une fusion. Je ne veux pas investir mon temps de loisir dans des objectifs que je ne cautionne pas.» Catherine Gringet tient des propos similaires. L’élection complémentaire aura lieu lors des votations fédérales du mois de février prochain.