Un agriculteur nord-vaudois a perdu une partie de son troupeau en Valais, mercredi dernier.
Douze carcasses de génisses gisant au fond d’un ravin. C’est la triste découverte qu’a faite un promeneur, mercredi dernier au-dessus de Saxon (VS), vers 20h20. Les bovins, qui appartiennent à l’agriculteur de Mathod Jean-Marc Rochat, passaient l’été à l’alpage de Boveresse. Le père du paysan, Marc-André Rochat, se trouvait sur les lieux au moment du drame. Mais il n’a rien vu de la scène qui s’est jouée à quelques encablures du chalet: «Les bêtes étaient parquées à 5 km de l’alpage, raconte-t-il. Je suis allé leur apporter de l’eau et du sel à 11h30 et tout allait bien.» Quelques heures plus tard, il apprenait que douze des seize génisses du troupeau avaient péri.
Selon Marc-André Rochat, l’enclos du parc a été ouvert, laissant échapper les bovins. Et celui ou celle qui est à l’origine de cet acte malveillant savait ce qu’il faisait: «On ne peut pas ouvrir le parc électrique sans arrêter la batterie», explique-t-il. Lorsqu’il s’est rendu sur place, l’appareil était de nouveau enclenché. «Ce ne sont pas des promeneurs qui ont fait ça, c’est certain. Il faut connaître…»

Les carcasses des douze bovins ont dû être évacuées par hélicoptère. Quatre des seize bêtes qui composaient le troupeau ont survécu. © DR
Reste à savoir comment les génisses ont pu se retrouver au fond d’un ravin, après avoir parcouru environ 800 mètres. «On ne sait pas si elles ont été poussées ou effrayées par un loup ou un chien», poursuit l’habitant de Mathod. Une autre inconnue demeure, puisque quatre bêtes étaient encore en vie, aux côtés des carcasses de leurs congénères. Le père du propriétaire suppute qu’elles ont peut-être emprunté un petit sentier pour se rendre au fond du ravin, 80 mètres plus bas. «C’est impossible qu’elles soient tombées et qu’elles aient survécu.» Depuis, les rescapées ont été ramenées à proximité du chalet.
Enquête en cours
Avisée, la Police cantonale valaisanne a ouvert une enquête pour tenter d’établir de quelle façon ces bovins ont pu quitter leur parc et s’écraser quelques mètres plus loin. Les investigations s’annoncent délicates: «On ne peut pas prendre des empreintes sur un fil», souffle Marc-André Rochat. En attendant, les corps ont dû être évacués par hélicoptère, et l’agriculteur n’est pas assuré. «Il y en a pour 30 000 à 35 000 francs, déplore-t-il. Et c’est à notre charge…»