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Eburo, le petit nouveau au nom d’ancien
© Carole Alkabes

Eburo, le petit nouveau au nom d’ancien

20 septembre 2019 | Edition N°2585

L’équipe masculine du tout jeune club yverdonnois, créé en mai dernier, joue son premier match de championnat ce soir. L’occasion de faire le point avec la présidente Layla Belk et le vice-président Micaël Margot.

Il a beau être le petit nouveau de la Cité thermale, le VBC Eburo porte un nom chargé d’histoire. «L’idée vient de notre secrétaire. Au début, on a un peu plaisanté là autour, puis on s’est dit que cela sonnait bien. Lors du vote, c’est cette proposition qui a été plébiscitée par nos membres. Le plus drôle, c’est qu’une majorité de joueurs ne savaient pas que cela venait d’Eburodunum, le nom antique d’Yverdon-les-Bains», glisse Layla Belk.

«Cela nous correspond plutôt bien d’avoir un nom qui représente les racines de la ville, car nous étions en quelque sorte les anciens du VBC Yverdon», ajoute Micaël Margot. En effet, le nouveau club ne sort pas de nulle part: les deux équipes qui le composent – l’une féminine et l’autre masculine – portaient auparavant les couleurs du VBC Yverdon.

«Cela faisait un bout de temps que nous ne nous y sentions plus à notre place. La saison passée, nous avons été champions vaudois de 4e ligue, ce qui aurait dû nous permettre d’être promus en 3e ligue. Mais, en parallèle, l’autre équipe masculine, qui jouait en 2e ligue, a coulé. Comme deux formations du même club ne peuvent pas évoluer dans la même ligue, il a été décidé, sans que nous n’ayons notre mot à dire, que les autres auraient la priorité et que nous ne monterions pas. Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, lâche le vice-président. Et comme, à ce moment-là, l’une des équipes féminines a décidé de quitter le VBC Yverdon, nous avons choisi de les suivre et de créer un nouveau club ensemble.»

Des délais très courts

Afin d’être dans les temps pour pouvoir jouer le championnat cette saison, les deux équipes ont dû se hâter. «La Ville ne pouvait pas nous mettre une salle à disposition dans le délai imparti. Nous nous sommes donc tournés vers le Canton et, un peu par chance, nous avons obtenu l’autorisation de nous entraîner et de jouer nos matches à domicile au CPNV, à Yverdon-les-Bains. Tout est allé très vite: en moins de deux semaines nous nous sommes inscrits au championnat, avons trouvé une salle et écrit les statuts», indique Micaël Margot.

La philosophie du club – veiller à ce que chacun puisse s’exprimer et contribuer à faire vivre la ville – semble séduire. «Les joueurs et les entraîneurs sont restés malgré le changement de club, il y a même certains anciens qui sont revenus. Nous avons aussi accueilli de nouveaux membres, l’équipe féminine est d’ailleurs bientôt plus que complète», se félicite Layla Belk.

Sur le plan sportif, les hommes disputeront le championnat de Swiss Volley Région Vaud (SVRV) en 4e ligue, tandis que les dames joueront en Wellness. «Nous ne disposons pas d’une plage horaire suffisamment longue au CPNV pour pouvoir accueillir des matches des ligues vaudoises, précise Layla Belk. Cependant, jouer dans un championnat moins compétitif nous permettra de travailler les bases avant, je l’espère, de trouver une solution pour réintégrer les compétitions officielles la saison prochaine. Car je pense que nous avons un bon potentiel.»

 

Des débuts à l’extérieur

L’équipe masculine d’Eburo affronte La Tour-de-Peilz, ce soir. «Cela fait longtemps que nous n’avons pas joué contre cet adversaire; nous ne savons pas trop à quoi nous attendre, indique Micaël Margot. Mais nous disposons d’un coach, en plus de notre entraîneur, dont le rôle est d’aligner le collectif le plus adapté et de faire les ajustements nécessaires en cours de match. Notre but sera bien entendu de gagner, mais tout en prenant du plaisir.»

Muriel Ambühl