Emil, le vrai

Le Cinéma Bel-Air projettera samedi à 17h30 l’avant-première de Typique Emil, un documentaire qui retrace la vie de l’humoriste suisse Emil Steinberger. Qui sera présent.

«Pendant la phase de préparation intensive du film, nous nous sommes concentrés non seulement sur les performances extraordinaires d’Emil Steinberger, mais aussi sur l’homme qui se cache derrière le personnage public», explique le réalisateur Phil Meyer. Il était important pour nous de montrer Emil dans son authenticité, poursuit le Lucernois d’origine australienne, reconnaissant d’avoir eu la possibilité de se rapprocher du célèbre artiste de cabaret suisse et de son épouse, Niccel. Avec le caméraman Elmar Bossard, Niccel et Emil Steinberger eux-mêmes, Phil Meyer a fondé la société Gorps Film et a rédigé le scénario de Typique Emil en se basant sur du matériel d’archive non divulgué, des histoires encore inconnues du grand public, des photos et des films sur les 90 ans de vie du cabarettiste.

Avec la venue d’Emil Steinberger samedi soir au Cinéma Bel-Air, c’est donc une figure emblématique de la culture suisse qui se rend en personne dans la Cité thermale. «J’ai été surpris par les larmes qui ont coulé sur mes joues lors de la première projection du film. Parfois de joie, parfois parce que des moments difficiles de ma vie me revenaient à l’esprit», déclare l’artiste.

90 ans d’histoire

Le film met en lumière les moments marquants de la vie de l’humoriste, de ses premiers pas sur scène à sa prestation réussie au Cirque Knie, en passant par son engagement culturel, ses rôles dans des films cultes et son travail en tant que graphiste, peintre et auteur.

On découvre aussi sa créativité inexprimée à l’époque où il était fonctionnaire à La Poste,  ainsi que sa décision d’opter pour une voie professionnelle non conventionnelle malgré la réticence de ses parents.

L’arrivée d’Emil à New York dans les années 90 révèle une autre facette de sa personnalité: la recherche de paix intérieure dans l’anonymat de la grande ville. Là-bas, il y a Niccel, qui lui donne des ailes.

Le documentaire culmine avec le retour d’Emil en Suisse où, après des années d’absence, il effectue un come-back retentissant et inattendu qui se poursuit encore aujourd’hui, son infatigable créativité et son attitude positive faisant la joie du public. «C’est un grand honneur pour moi d’avoir pu immortaliser une partie aussi significative de sa vie, se réjouit Phil Meyer. J’espère que le film inspirera et touchera les spectateurs autant qu’il nous a inspirés pendant la production.»