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«En 2022, on va tout faire péter!»
Luca Bianchetti. © Michel Duperrex

«En 2022, on va tout faire péter!»

18 août 2021

Quelques jours après la fin du Castrum, les organisateurs, dont Luca Bianchetti tirent un premier bilan. Et se projettent déjà sur la prochaine édition.

Déjà nostalgique de l’édition 2021 du Castrum, la jeune équipe d’organisateurs du festival s’est réunie pour établir un bilan de cette mouture particulière, due aux clôtures et au certificat Covid obligatoire. «On est très contents de l’organisation et du déroulement global de la manifestation. Au niveau du projet artistique, tout est réussi!» se réjouit Luca Bianchetti, l’administrateur du Castrum.

Si la tenue de l’événement est restée incertaine jusqu’au bout, entre la météo et les conditions sanitaires, les retours sont plutôt positifs, tant du côté du public que de celui des artistes. «On a eu des commentaires assez élogieux de la part des artistes, qui étaient ravis de pouvoir reprendre des activités sans le masque. Mais ils étaient surtout contents de l’accueil qu’ils ont reçu, de l’atmosphère qui se dégageait et de la ville. On est une équipe jeune, mais les artistes ont remarqué que c’était bien organisé. L’accueil est qualitatif et très professionnel.»

Malgré cela, Luca Bianchetti soulève le point faible de cette édition:le manque de spontanéité. C’est effectivement la première fois que Le Castrum se déroule dans des zones clôturées et que la place Pestalozzi reste vide. «Le public du Castrum, c’est aussi le public de la rue, donc ceux qui n’ont pas forcément prévu de venir voir quelque chose, explique l’organisateur. Sur l’espace public, il y a toute sorte de public. Là, le certificat a créé une sorte de barrière d’accessibilité au niveau social. Pour certains, c’était trop compliqué ou ils n’ont pas eu le temps ou le loisir d’y penser. On aurait pu toucher ces gens avec d’autres projets. On n’est pas un festival de prélocations, nos publics ne sont pas toujours acquis, ce sont parfois des gens de passage.»

Cependant, même si l’équipe a remarqué une fréquentation moins élevée (entre 5500 et 6000 spectateurs en tout par rapport au 8000  que le festival aurait pu recevoir), le public n’en était pas moins satisfait et présent à tous les spectacles. On a notamment pu le remarquer lors du concert de La Chica au temple, samedi soir. «Elle a vraiment gagné le cœur du public, il l’a adorée. Plein de gens m’ont dit: j’ai pleuré, elle est incroyable!» confie Luca Bianchetti.

Du côté des chiffres, si Le Castrum est un festival principalement gratuit, la surprise financière est de mise, notamment grâce à l’esplanade. «J’avais budgété des chiffres prudents avec le Covid, mais on a fait plus du double de ce qu’on avait imaginé!» précise Luca Bianchetti, qui gère également les comptes du festival. «En termes de consommation au bar, on est hypersatisfaits. On se rend compte que même s’il y avait moins de monde, les gens n’avaient pas forcément très soif, mais besoin de se retrouver autour d’une table. Les bars étaient constamment assaillis!»

Avec cette structure financière solide et un retour positif malgré les contraintes, l’équipe du Castrum se met déjà en selle pour organiser l’édition 2022. «On est contents que ça ait eu lieu et soulagés que tout se soit bien passé, mais la spontanéité fait partie de notre ADN. Donc on se réjouit de le faire dans des conditions plus explosives. On va tout faire péter!»

Léa Perrin