En balade historique sur le port

Le village sera en liesse ce week-end! Il fêtera les 25 ans du port et les 20 ans du Musée de Concise. Pour cette double occasion, de nombreuses animations sont prévues. Et notamment le vernissage de l’exposition CONCISE-SOUVENIRS et du nouveau panneau didactique.

«Quand on vient à Concise, on se promène, on regarde le lac, on se baigne, on boit un verre. Mais peu sont ceux qui savent qu’il y avait des lacustres à l’époque», explique Christos Nüssli, président du Musée de Concise. Par «lacustres», on entend les populations qui vivaient autour des lacs et des marais de l’arc alpin dans ce que l’on appelle aujourd’hui les «sites palafittiques». Grâce à l’humidité, les constructions et les vestiges de ces habitations préhistoriques ont été conservés au fil du temps. Un témoignage inestimable, de telle sorte que 111 des sites connus sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le site concisois de Sous-Colachoz en fait partie. Et pas qu’un peu. Les fouilles préventives effectuées à l’occasion de l’enterrement de la voie ferrée en 2000 ont révélé des vestiges archéologiques exceptionnels sur la baie de Concise. Et c’est pour visibiliser cette histoire qu’un panneau didactique sera installé samedi au port, proche du site en question. Il est illustré par Cecilia Bozzoli, dessinatrice et illustratrice spécialisée dans les représentations historiques. Les textes d’accompagnement, quant à eux, ont été écrits par l’archéologue Elena Burri-Wyser. Un projet qui n’aurait pas été possible sans le soutien financier des communes de Concise, Grandson et Corcelles-près-Concise, du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire (MCAH), de la banque Raiffeisen Mont-Aubert Orbe et de l’Association pour le développement du Nord vaudois (ADNV).

Une longue histoire

En parallèle, sur le port, une exposition sera installée pour célébrer les 20 ans du Musée de Concise. Il s’agit de retracer l’histoire du village au travers de photos d’archives réunies par Olivier Duruz, vice-président du Musée de Concise et grand amoureux du village où il a grandi. «J’aurais pu mettre 300 photos. Mais j’ai dû me restreindre à 120… Enfin, 132. J’ai un peu dépassé mon quota. Je n’ai pas pu faire autrement», dit-il en riant. Différentes thématiques sont alors abordées: le port, la gare, l’église, l’école, les sociétés locales ou encore les vues générales du village.

L’exposition se présente sur une alignée de chevalets de type heinze utilisés à l’époque pour faire sécher du foin. Il s’agit de structures en bois pliables à trois pieds et avec six bras tendus vers le ciel. Ce sont Eugen Aebischer et Alexander Ayer qui ont détourné ces outils pour en faire des dispositifs d’exposition. Ils avaient d’ailleurs orné le port de Chevroux en 2021, et déjà en collaboration avec Olivier Duruz.

Visible jusqu’en septembre 2025, cette exposition a pour but de faire «comprendre le temps qui passe. De se rendre compte que des gens étaient là avant nous et qu’il y en aura après», explique Christos Nüssli. Et Olivier Duruz de conclure: «J’aime bien la citation souvent associée à Charles Secrétan: Il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va.»