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En kayak à travers une mer de glace

1 avril 2015

Yverdon-les-Bains – Raphaël Domjan se lancera en tandem, cet été, dans un périple de 3000 kilomètres aux confins des océans Pacifique et Atlantique.

Ci-dessus, le kayak qu’utilisera Raphaël Domjan. DR

Ci-dessus, le kayak qu’utilisera Raphaël Domjan.

Anne Quéméré et Raphaël Domjan, dont la Fondation SolarPlanet est basée à Y-Parc, dans la Cité thermale, vont tenter de réaliser, durant cet été, le passage du Nord-Ouest, lors de la première navigation solaire polaire, aux confins des océans Pacifique et Atlantique, en parcourant quelque 3000 kilomètres à travers les glaces, sur deux kayaks. Une mission avant tout scientifique.

La navigatrice bretonne chevronnée et l’écoexplorateur se suivent depuis de nombreuses années. Ils ont tenté de se croiser en plein océan Pacifique, lorsque Anne naviguait en solitaire à bord de son kiteboat et que Raphaël effectuait, en équipage, le premier tour du monde sur un bateau à l’énergie solaire. Aujourd’hui, ils ont décidé d’unir leurs forces et de partager leurs regards.

100 km par jour

Raphaël Domjan. © Duperrex .a

Raphaël Domjan.

Cet été, dans un huis clos à ciel ouvert de presque trois mois à compter du mois de juin, ils navigueront à bord de deux embarcations distinctes.: le kayak d’Anne Quéméré restera de type «standard», tandis que celui de Raphaël Domjan sera équipé de panneaux photovoltaïques permettant de recharger les batteries et d’un système de propulsion électrique qui offrira la possibilité de naviguer durant 50 kilomètres, sans soleil, à une vitesse moyenne de 5 km/h, en atteignant, en vitesse de pointe, les 10 km/h. Grâce au soleil, il devrait être possible, théoriquement, de naviguer jusqu’à 100 kilomètres par jour, avec plus de 200 kilos de matériel et de vivres. A ce jour, personne n’a tenté d’utiliser l’énergie solaire à une telle latitude.

Cette expédition est un véritable challenge, tant les chemins sont rares et souvent encombrés par les glaces. L’itinéraire n’est tracé sur aucune carte. D’une année à l’autre, les glaces dessinent de nouvelles voies et l’aboutissement du voyage, au terme de longs mois d’acharnement, dépend des lieux, du temps mais aussi des circonstances.