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«En quarante-deux ans, je n’ai jamais vécu ça!»
© Michel Duperrex

«En quarante-deux ans, je n’ai jamais vécu ça!»

6 novembre 2020

Un Conseil communal à Yverdon-les-Bains interrompu en pleine séance par manque de monde, est-ce courant? Pour le savoir, rien de plus simple, il suffit d’interroger le doyen de fonction. Celui-ci s’appelle Jean-Louis Klaus et il vivait ce jeudi sa dernière séance d’une série entamée en… 1978! Alors, le vétéran socialiste a-t-il déjà eu droit à un pareil scénario? La réponse est claire: non. « En quarante-deux ans, je n’ai jamais vécu ça », a-t-il glissé à la sortie de La Marive. « Il est déjà arrivé que des séances soient interrompues à minuit, mais parce que le quorum n’était pas atteint, jamais! », a-t-il ajouté.

Pour rappel, la séance avait débuté avec 60 conseillers communaux sur 100, alors que 50 sont requis pour pouvoir siéger. Au fil de la soirée, 12 sont partis de La Marive et le quorum n’était donc plus atteint. La présidente Natacha Ribeaud Eddahbi a alors mis un terme aux débats.

Heureusement, la même présidente a eu l’élégance de laisser Jean-Louis Klaus tirer sa révérence au moyen d’un discours bien senti, lors duquel il a pu placer quelques jeux de mots dont il est friand, mais aussi un tacle à l’UDC à la limite du carton jaune.

Le syndic Jean-Daniel Carrard est ainsi devenu un « cas rare », le PS yverdonnois peut avoir besoin de donner un « coup de balai », en référence à son camarade de parti Stéphane Balet, et l’UDC yverdonnoise a eu droit à une citation du philosophe Etienne Bonnot de Condillac, lequel avait déclaré un jour: « Plus on parle, moins on pense ». Bam. Pas rancuniers, les élus yverdonnois de tous bords, y compris ceux de l’UDC, ont longuement applaudi le conseiller démissionnaire après son discours.