La vallée de Joux – Pour La Région Nord vaudois, les pneus de notre vélo ont été gonflés pour participer, comme 26 000 autres personnes, au fameux SlowUp.
La douzième édition du SlowUp de la vallée de Joux a accueilli pas moins de 26 000 participants, dimanche dernier. Et La Région Nord vaudois s’est mise en selle pour suivre les nombreux cyclistes, marcheurs, personnes en rollers et autres engins roulant sans moteur durant leur tour autour du lac. Quoi de mieux pour profiter d’une chaude journée ensoleillée?
Arrivé au Pont, on rencontre, tout d’abord, des dizaines de cyclistes qui s’activent. Puis on aperçoit le lac de Joux et son cheval ailé haut de quatorze mètres. Les pieds sur les pédales, on se laisse porter par le courant de la foule pour sortir rapidement de l’animation du village. Là, on se retrouve en pleine nature. C’est l’agréable moment où l’on se sent roi de la route.
Le long de la rive sud du lac, nous pédalons en direction de L’Abbaye, comme tous les autres participants. En passant par les villages qui entourent le plan d’eau, on rencontre de nombreux stands qui nous permettent de profiter pleinement de haltes bien méritées, de nous offrir un rafraîchissement ou de profiter de participer à des jeux. De bons moments à partager en famille ou entre amis. Ces stands d’animation ont ravi de très nombreux participants sur le chemin. Le jeune Léo Paccaud affirme les «adorer», même si, cette année, la longueur des files d’attente l’a dissuadé. Au Pont, par exemple, le défi est de grimper sur une pile de boilles à lait; à L’Abbaye, on peut pêcher des poissons en papier; alors qu’à L’Orient, on profite simplement d’une immense paëlla qui se déguste en musique.
Notre parcours continue jusqu’au Sentier, le bout du lac où il nous faut nous frayer un chemin parmi la foule épaisse sans descendre du vélo. Face à cette concentration massive de personnes, l’attitude reste des plus détendues pour Stephan Paccaud, le père de Léo, qui semble avoir l’habitude: «On y va tranquille», confie-t-il en insistant sur le fait qu’avec un peu de prudence, aucun incident n’est à prévoir. Pourtant, pour d’autres -comme Marc Olivier et Emmanuelle Kunzer- il est tout de même «difficile, parfois» de rouler à cause du monde. Cela n’a toutefois pas trop freiné ces deux adeptes du vélo qui ont fait le tour du lac deux fois.
Avant de terminer, nous abordons la seule et unique montée de l’événement, après avoir passé Le Sentier. Il faut l’admettre, il est alors difficile de rester en selle. «Lors de la première montée, tout le monde est à pied», lance Marc Olivier Kunzer, tout sourire, en poussant son vélo.
Retour au Pont après deux heures et demie de balade à vélo à travers de magnifiques paysages et dans une ambiance conviviale. Une rencontre s’impose encore avec quelques participants qui, comme nous, sont arrivés en bout de course. Qu’ils soient de la région, venus de la Broye ou de l’arc lémanique, tous se disent très heureux de participer à cette journée qui offre, en outre, une bonne raison de visiter la Vallée. Notre randonnée se clôt avec quelques coups de soleil, mais beaucoup de plaisir.
Une journée sans voitures durant le SlowUp
Le principe du SlowUp est simple. Il s’agit de ne plus permettre à aucun véhicule motorisé de circuler sur les routes bordant le lac durant toute une journée, plus exactement de 9h à 18h, pour permettre à tous types de mobilité douce de profiter des routes.
Le premier SlowUp de Suisse a eu lieu en 2000 autour du lac de Morat. Chaque année, plus de 400 000 personnes participent à l’une des 18 manifestations du genre en Suisse.