Entre plaisir et compétition

La salle des Isles a accueilli, samedi et dimanche, les deux premières manches du championnat suisse des disciplines techniques. Les régionales ont été nombreuses à passer devant les juges, à l’image d’Audrey Beutler et de Tifanny Portela.

«L’exécution de départ était bonne, c’était un travail très propre. Ce qu’on espère dans ce genre de discipline est que le bâton ne s’arrête jamais et que la fluidité soit là, ce qui est une des qualités d’Audrey.» Malgré une meilleure performance samedi, Marine Zeiter, coach au TC Nord vaudois, s’est dite satisfaite des prestations d’Audrey Beutler, dimanche.

Si la Nord-Vaudoise participe au championnat suisse surtout pour s’entraîner, ce n’est pas pour autant qu’elle rend le travail facile à ses concurrentes, puisqu’au terme du week-end, la jeune twirleuse a terminé 1re de sa catégorie au solo, juste devant Dora Guba et Carlotta Bocca.

Un résultat plus que satisfaisant, qui montre la détermination de la jeune athlète, entrée dans le monde du twirling alors qu’elle n’avait que 5 ans. «Ma grande sœur Laura en faisait, et ça m’a donné envie d’essayer», témoignait Audrey Beutler. Depuis, les deux sœurs continuent de pratiquer toutes les deux la discipline, sans avoir pour autant les mêmes idées en tête, puisque si Audrey Beutler se concentre sur le plaisir que lui apporte le twirling, Laura vise davantage la scène internationale.

Et elle n’est pas la seule du club basé à Yvonand à vouloir se démarquer au-delà des frontières, puisque Tifanny Portela, elle aussi, vise notamment la Coupe du monde 2025, à Turin. Bien que sa qualification ne puisse se confirmer qu’en février, lors de la finale du championnat suisse, la twirleuse nord-vaudoise est sur la bonne voie, puisqu’elle a obtenu d’excellents résultats, à la salle des Isles d’Yverdon.

Les prochaines saisons de twirling pourraient pourtant être les dernières de l’athlète, puisque après vingt ans passés dans le monde de la compétition, Tifanny Portela a commencé, cette année, à pratiquer le twirling dans le cadre de la représentation. «Je trouve que les spectacles sont plus intéressants du point de vue de l’interaction avec le public. Ici, on fait notre compétition et on rentre chez nous. Quand on fait un spectacle, le public est là pour apprécier et est beaucoup plus enthousiaste», témoignait-elle.

Si elle passera encore devant les juges jusqu’aux Mondiaux 2026, tout laisse à penser que Tifanny Portela laissera ensuite sa carrière de compétitrice derrière elle, afin de transitionner vers le monde du spectacle.