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Essertines s’est muée en cour des reines

20 octobre 2014

Des vaches d’Hérens en provenance de toute la Suisse romande avaient rendez-vous, hier, à Essertines-sur-Yverdon pour en découdre.

La belle Courage en compagnie de son propriétaire Ludovic Mercier, de Mutrux. © Florence Bischof

La belle Courage en compagnie de son propriétaire Ludovic Mercier, de Mutrux.

Le brouillard en plus, les hauts du village d’Essertines-sur- Yverdon proposaient un concentré de Valais, hier matin peu après dix heures. Alignées sur un talus, peu avant le panneau de sortie de la localité, des vaches d’Hérens attachées offraient un spectacle singulier aux promeneurs du dimanche.

Organisé pour la troisième fois, le combat de reines d’Essertines a réuni une soixantaine de participantes. Plusieurs catégories se sont succédé dans le ring installé en face du terrain de football, sous l’oeil attentif d’amateurs plus ou moins éclairés. David Meunier, de Fully, a apprécié le spectacle en fin connaisseur. Propriétaire de Rebelle la reine cantonale de 2006, il avait fait le déplacement dans la région avec trois vaches. «Je suis un ami des Blanchard, qui sont dans l’organisation de l’événement», a-t-il déclaré.

Maude (à g.), dont le propriétaire est Yohan Guignard de Vaulion, en scène. © Florence Bischof

Maude (à g.), dont le propriétaire est Yohan Guignard de Vaulion, en scène.

De longs combats

Si les éleveurs vaudois sont «respectables et respectés», le visiteur reconnaît que les compétitions de ce type ont une autre dimension en Valais. «Ici, c’est plus villageois et amical. Chez nous, il y a plus de vaches par catégorie et le niveau est supérieur. C’est un peu la Ligue des Champions», ose-t-il, alors que les dernières génisses concurrentes offrent deux face-à-face à rallonge.

La génisse Rita, après son combat, en compagnie de ses propriétaires. © Florence Bischof

La génisse Rita, après son combat, en compagnie de ses propriétaires.

«Elles sont du même niveau, elles vont aller au souffle. Le jeune bétail a moins de technique, du coup, les combats prennent parfois beaucoup de temps», observe David Meunier.

Les deux confrontations se soldent sur les victoires des protégées de la famille Blanchard d’Essertines, Barone et Candy, bien décidées à briller sur leurs terres, dans un cadre qui, sous un soleil radieux, a brusquemment pris des airs de Valais.

Ludovic Pillonel