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Et le vôtre: fait-il ses nuits?

1 novembre 2019 | Edition N°2615

Nord vaudois – Valérie Fontaine sillonne le district pour venir en aide à des parents démunis face aux insomnies de leur enfant.

Les troubles du sommeil chez les enfants sont habituels. Mais ils n’en restent pas moins un problème pour l’ensemble de la famille. Il existe à présent des spécialistes, mais la thématique ne semble pas être prise au sérieux par certaines assurances.

Valérie Fontaine est infirmière en pédiatrie et a travaillé douze ans à l’Hôpital de l’enfance, à Lausanne, avant de s’installer comme indépendante il y a presque sept ans. Elle fut la première dans le canton de Vaud à se spécialiser dans les troubles du sommeil et fait à présent partie d’un collectif de quatre infirmières, nommé le Conseil accompagnement et soutien à l’enfant et sa famille (Casef). Notre interlocutrice, ayant eu elle-même des difficultés avec sa dernière fille, a découvert dans son travail que les parents sont souvent épuisés et qu’ils ne savent plus comment s’y prendre.

Valérie Fontaine était une des trois invitées dans le «guichet» d’On en parle à la RTS, en septembre dernier, qui traitait la question du sommeil des enfants. Les auditeurs exténués ont pu poser leurs questions. Parmi eux, une auditrice qui explique n’avoir reçu aucune aide de la part de son pédiatre alors qu’elle n’en pouvait plus. «Les pédiatres n’ont pas forcément le temps pour cela et doivent respecter la tarification TARMED qui peut être contraignante», explique Valérie Fontaine.

Et de continuer: «C’est pour cela que nous travaillons en collaboration avec les médecins.» Elle-même réalise en premier lieu des consultations de deux heures pour prendre le temps d’entendre les stratégies des parents, la problématique et son contexte, lorsqu’un enfant peine à s’endormir ou se réveille de multiples fois. Ensuite, elle se déplace à domicile pour voir l’environnement où dort l’enfant et pour corriger certaines habitudes des parents. «On laisse l’enfant dans son milieu car on ne peut pas observer son sommeil en cabinet», poursuit la Valérie Fontaine. Cela permet selon elle d’avoir également la vision du père, qui est souvent absent à la consultation. «Il nous arrive aussi de dépister d’autres soucis avant l’âge de l’école ou de diriger les parents vers d’autres spécialistes dont leur enfant aurait besoin.»

 

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Vaïata Sourou Bron