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Et une tournée de réglementation

6 octobre 2016 | Edition N°1843

Yverdon-les-Bains – Rassemblés par la Passerelle de communication, les tenanciers d’établissements publics ont fait le point sur les dispositifs qui encadrent la profession.

Chef du service de la sécurité publique d’Yverdon-les-Bains, Pascal Pittet, a rassemblé un auditoire attentif et passionné. ©Michel Duperrex

Chef du service de la sécurité publique d’Yverdon-les-Bains, Pascal Pittet, a rassemblé un auditoire attentif et passionné.

Les cafetiers-restaurateurs, hôteliers et autres gérants d’établissements publics étaient conviés, hier au Repuis, à une après-midi dense et studieuse par la Passerelle de communication entre les tenanciers et les autorités yverdonnoise.

Il s’agissait d’un café-débat, mais il fut accompagné d’une bonne tournée générale de réglementation. Police du feu, police des constructions et nouvelles dispositions de la loi cantonale sur les auberges et débits de boissons ont été passées au scanner par différents orateurs.

Pour les juristes et autres spécialistes, cet exercice constitue une bonne occasion de rafraîchir les mémoires en matière de droits, devoirs et obligations diverses en lien avec l’accueil du public.

Pour les professionnels, ce fut, en plus du «jus» et du «coup de feu», le moment de reprendre conscience de la complexité administrative et technocratique qui se confronte parfois à la volonté d’entreprendre.

Nouveaux modèles

Mais dans un monde où de nouveaux modèles économiques surgissent avant que chacun n’ait le temps de s’adapter au précédent, il s’insinue un débat qui dépasse largement le café du commerce. D’autant plus que le char de l’Etat ne voyage pas encore au rythme de l’économie, qu’elle soit «de partage» ou version 2.0 voire même 3.0.

Pour des spécialistes qui s’estiment parfois corsetés par les rigidités du système réglementaire et les taxes et impôts, il devient difficile de s’accommoder de l’émergence de nouvelles formes de concurrence.

«On doit faire face à Airbnb qui propose pas loin de 6000 objets sur le canton de Vaud, on est exposé au boom des food trucks, qui se rapprochent de la restauration traditionnelle en s’exonérant des contraintes de formation et de TVA, sans oublier tous ceux qui s’inventent cuisinier et proposent des repas à domicile», résumait ainsi un professionnel. Alors le Canton de Vaud s’inspirera-t-il, par exemple, de son voisin Fribourg pour imposer une licence de restauration itinérante ? Les thèmes de futurs débats ne semblent pas manquer.

Philippe Villard