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Etudiants et déjà entrepreneurs

13 novembre 2015

Sainte-Croix – Des apprentis en médiamatique du CPNV ont créé leur propre société dans le cadre de leur cursus. Ils présenteront, samedi, leurs projets lors des portes ouvertes.

Les entrepreneurs en herbe ont été pilotés par Chantal Donzé et Yvan Haeri (au centre). © Nadine Jacquet

Les entrepreneurs en herbe ont été pilotés par Chantal Donzé et Yvan Haeri (au centre).

L’ouverture au public du Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV), prévue samedi de 9h à 16h sur les sites d’Yverdon-les-Bains et de Sainte-Croix, aura un enjeu tout particulier pour une douzaine d’étudiants du Balcon du Jura. Ces derniers pourront, en effet, mesurer si le concept (lire ci-dessous) qu’ils présenteront, par le biais de conférences, suscite l’enthousiasme auprès des visiteurs.

«Cette démarche fait partie d’un programme qui a été intégré, pour la première fois, à l’option création d’entreprise proposée aux étudiants en médiamatique de quatrième année», explique Yvan Haeni, enseignant en économie au CPNV. Son intérêt? Donner une nouvelle dimension à un cursus qui se limitait, jusqu’ici, à l’élaboration d’un business plan: un outil, certes, indispensable par les compétences dans les domaines juridique, économique, en marketing, multimédia et autres qu’il distille, mais dénué de certaines considérations pratiques, comme la gestion d’un stock ou du paiement des droits de douane, si l’on souhaite importer des marchandises.

Nommé YES, le programme testé à Sainte-Croix, qui se déroule sur une année scolaire sous forme de compétition entre les écoles, existe, en fait, depuis longtemps en Suisse allemande. Young Enterprise Switzerland, l’organisation à but non lucratif qui l’a imaginé, vise, par son biais, à rapprocher l’école et l’économie.

Une classe du CPNV d’Yverdon-les-Bains a participé, en pionnière vaudoise, l’an passé. MyKoK, l’entreprise qui produit et vend des coques de natels personnalisées, est un résultat de cette première expérience. «Ses concepteurs ont, aujourd’hui encore, cinq à six commandes par semaine, même s’ils se concentrent sur la suite de leurs études», commente l’enseignante Chantal Donzé, à pied d’oeuvre avec Yvan Haeni sur le Balcon du Jura, après avoir accompagné le projet yverdonnois.

Un workshop, le 21 novembre à Fribourg, puis une foire commerciale, les 29 et 30 janvier dans cette même ville, attendent les jeunes Sainte-Crix, avant, pourquoi pas, la participation à une finale nationale au mois d’avril, si leurs produits sont parmi les mieux classés du concours, auquel 34 écoles, dont quatre romandes, prennent part cette année.

 

Trois questions aux directeurs généraux des sociétés

Pouvez-vous présenter votre projet?

Alessandro Mauro, CEO de all-inclothes. © Nadine Jacquet

Alessandro Mauro, CEO de all-inclothes.

All-in clothes est une entreprise qui met en vente des t-shirts. Le but est d’arriver avec notre propre marque, avec notre propre design. Dans un deuxième temps, nous envisageons également de proposer des t-shirts personnalisés.

Quels sont vos points forts?

Grâce à la boutique, il sera possible de faire ses achats directement sur notre site, et nous aurons, en plus de cela, une offre spéciale chaque semaine. Le «Deal of the week» consistera à mettre en vente un t-shirt exclusif, en édition limitée, qui ne sera plus disponible une fois la semaine écoulée. Un autre de nos atouts est notre âge, étant donné que les jeunes constitueront notre public cible. Nous avons des styles différents, ce qui devrait nous permettre de toucher plus de personnes.

Qu’est-ce qui te plaît dans cette expérience?

Le fait de travailler avec des potes sur ce projet. Nous formons une équipe soudée, tout le monde met la main à la pâte. Lorsque nous nous voyons le week-end, ou lors des pauses de midi, All-inclothes revient souvent dans les discussions.

Nous espérons que les deux designs de t-shirts imaginés spécialement pour les portes ouvertes, en lien avec le thème des super-héros, vont avoir du succès auprès des visiteurs.

Pouvez-vous présenter votre projet?

Luca Tonini, CEO d’Helvetice. © Nadine Jacquet

Luca Tonini, CEO d’Helvetice.

Nous avons créé un site web -Helvetice- pour favoriser les échanges de services entre particuliers. Son financement se fera par le biais du paiement des annonces, tant par les personnes qui sont à la recherche d’un service que par celles qui en proposent un. Les domaines visés sont, notamment, le tutorat, mais aussi le jardinage et le bricolage.

Quels sont vos points forts?

Des plateformes semblables existent déjà en France, mais elles sont moins nombreuses dans notre pays, où le marché laisse encore des possibilités. En Suisse, les sites de ce genre sont tous standards. Nous avons l’intention d’apporter notre touche de dynamisme et de peps liée à notre jeunesse.

Qu’est-ce qui te plaît dans cette expérience?

Elle est parfaite pour moi, car j’ai envie de créer ma propre entreprise, sûrement dans le domaine des services, car on peut réaliser beaucoup de choses à un faible coût. Au départ, personne ne voulait occuper la place de directeur général, alors j’ai accepté, car c’est une bonne expérience pour le futur. Les autres membres de l’équipe ont pu choisir des postes où ils sont bons, ce qui est positif pour la qualité de notre travail.

Ludovic Pillonel