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Festival annulé, égalité discutée
Le Conseil d’Orbe pendant l’assermentation de deux nouveaux membres, Céline Cardoso au PS et François Grivaz à UL.

Festival annulé, égalité discutée

12 mai 2025 | Textes et photo: Lena Vulliamy
Edition N°3941

La séance de jeudi dernier a été marquée par l’annulation d’Orb’Estivales, l’égalité des genres… et un souci électronique.

L’annulation d’Orb’Estivales fait grogner, particulièrement le groupe UDC de la Cité aux deux poissons. Ses membres ont donc déposé une interpellation. Pour rappel, les associations Evenex et Orb’estivales n’ont pas souhaité reconduire l’organisation du festival. «Est-ce que la Cohésion sociale a prévu un plan B afin d’animer l’été des Urbigènes?» demande le groupe, ajoutant qu’avec l’Euro féminin ayant lieu en Suisse, il trouverait «judicieux qu’Orbe suive l’élan donné au foot féminin en organisant une manifestation sur l’esplanade du Château».

Le conseiller en charge Jean-Marc Bezençon a répondu que la Ville «regrettait profondément cette décision, mais qu’aucune erreur n’avait été commise». Il a ajouté que ce n’était pas parce que l’édition 2025 passait à la trappe que la manifestation n’aurait plus jamais lieu. Les UDC ont souligné un «manque de professionnalisme» de la part de la Municipalité, qui aurait «dû anticiper».

Plusieurs membres de l’assemblée ont souligné à quel point ils trouvaient dommage que l’événement n’ait pas lieu, même dans une moindre mesure.

Les noms de rue féminins encore sur le tapis

La révision du Règlement général de police a constitué un autre gros morceau au menu de la séance. Treize modifications devaient être votées et parmi elles, douze ont été acceptées. La seule refusée concerne la suppression de l’alinéa 2 de l’article 18, à savoir la phrase «Dans ce cadre, la Municipalité veille à assurer l’égalité des genres». Le cadre en question? Le fait que la Municipalité est compétente pour choisir les noms à donner aux voies publiques, y compris places, promenades et parcs publics, de même que pour apporter toute modification à ces noms.

Cette modification a suscité le débat. La syndique Mary-Claude Chevalier a tout de suite exprimé la désapprobation de la Ville avec cette amputation: «Il n’y a concrètement aucune raison qui justifie la suppression d’un alinéa qui fait la promotion de l’égalité des genres.» Même avis pour la socialiste Rachel Fasel: «C’est une phrase qui envoie un message à nos enfants, pour dire vous voyez, il y a des femmes et des hommes qui ont fait de grandes choses et peut-être que vous aussi, fille ou garçon, vous ferez de grandes choses et aurez droit à votre nom dans une rue.»

Des propos soutenus par la Vert’libérale Laureline Wasilewski: «Supprimer cet alinéa serait faire un pas en arrière dans la société dans laquelle on vit.» Son collègue de parti Stéphane Collet a ajouté  que «réduire les genres à deux, ça n’a plus cours.»

Guido Roelfstra a rétorqué: «La commission soutient l’égalité des genres mais n’a pas trouvé que cet article avait sa place dans ce règlement de police. On peut mettre cet alinéa partout, finalement. Et il faudrait alors faire une action en ce sens.» Le conseiller dit avoir fait l’exercice sur Orbe: «Nous avons dix rues nommées avec des noms d’hommes et deux avec des noms de femmes. Soit on supprime quatre noms de rues pour les nommer avec des noms de femmes, soit les huit prochaines rues sont nommées d’après des femmes.»

Quant à Arnold Poot, tout en se demandant pourquoi la syndique ou sa femme n’auraient pas une rue à leur nom, ou si on ne pouvait pas nommer des rues d’après des fruits ou des animaux, il a déclaré qu’il fallait supprimer l’alinéa et faire confiance à la Municipalité pour choisir. L’amendement a finalement été refusé à 31 voix contre, 17 pour et 4 abstentions.

De nouvelles têtes

Le Conseil a accueilli deux nouveaux membres. Union Libre a présenté François Grivaz, alors que les socialistes ont proposé Céline Cardoso. La syndique Mary-Claude Chevalier a également mentionné le départ à la retraite en décembre du secrétaire municipal Xavier Duquaine. Le poste est à repourvoir.


Des boîtiers capricieux

Les nerfs de la présidente Adeline Lachat ont été mis à rude épreuve, jeudi lors de la séance. Aux environs de 20h30, après plusieurs votations, un conseiller a relevé qu’il manquait à chaque fois un vote. Un test a été effectué, prouvant que pourtant tous les boîtiers fonctionnaient. Au fur et à mesure, des conseillères et des conseillers ont réalisé que ce qu’ils avaient voté ne correspondait pas au boîtier. Quelque peu remonté, le conseiller Stéphane Collet, relevant que ce n’était pas la première fois que la technologie leur faisait défaut, a demandé par deux fois de poursuivre à main levée, chose que la présidente a acceptée. Un autre conseiller a proposé de continuer à voter en parallèle. On a finalement réalisé que certains boîtiers avaient été mal attribués. Après un flou artistique qui aura trop duré, la présidente a finalement demandé de poser définitivement les boîtiers et de laisser le comptage des voix aux deux scrutateurs. à la fin de la séance, le conseiller Collet s’est à nouveau exprimé sur le sujet, demandant de veiller à ce que la technologie soit au point pour le prochain Conseil communal, mais aussi de faire un test avant la séance pour s’assurer que tout est en ordre. «Merci pour votre patience et votre souplesse», avait lancé la présidente en amont.