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«Fiers de l’avoir fait!»
Stéphane Saudan, Maria Teresa Gargano, Eric Morleo, Pierre Gasser et «Peppe » Alfonzo : un comité « fatigué mais heureux ! © Michel Duperrex

«Fiers de l’avoir fait!»

7 octobre 2021

Le comité d’organisation est satisfait de sa 46e édition, qu’il fallait avoir le courage d’organiser. Au total, ce sont 34 000 visiteurs qui ont franchi l’entrée cette année.

«Nous avions formulé un chiffre de 35 000 personnes ou plus, donc avec 34 000 nous sommes presque dans le tir», se réjouit Pierre Gasser en évoquant les chiffres de fréquentation du 46e Comptoir du Nord vaudois. Surtout, le président du comité d’organisation est heureux que les commerçants aient pu faire des affaires. «Le ressenti général, en parlant avec eux, est qu’ils ont vu moins de monde défiler devant leur stand que lors des éditions précédentes, mais que leur chiffre d’affaires est le même. Ce qui veut dire que les visiteurs ont pris le temps d’acheter», explique-t-il.

En clair, les habitants de la région ont pu investir au Comptoir l’argent qu’ils n’ont pas pu dépenser lors des derniers mois en vacances à l’étranger ou en sorties au restaurant. «C’est tout à fait ça et ça nous conforte encore plus dans l’idée que nous avons eu raison de nous battre pour organiser ce Comptoir», enchaîne Eric Morleo, lui aussi membre de l’organisation.

La foire yverdonnoise était en effet la seule de la région (très) élargie à avoir été organisée cette année et le pari a été largement gagnant. «Quelque part, on ne va pas le cacher: on est fiers de l’avoir fait», commente Pierre Gasser, tant les interrogations ont été multiples ces derniers mois. Fallait-il prendre le risque d’organiser un Comptoir, quitte à tout perdre si de nouvelles mesures Covid arrivaient? La question s’est posée, comme mille autres, et, au final, la décision d’y aller était la bonne.

«Nous avons eu une bonne collaboration avec tout le monde, particulièrement avec Police Nord vaudois et je tiens à le souligner. Et puis, j’aimerais vraiment remercier tous les bénévoles qui se sont engagés, ils ont fait un travail formidable», enchaîne le président du comité, qui a entendu, comme tout le monde, les critiques concernant le manque d’animation. «Oui, mais ce n’est pas aussi simple que ça. Beaucoup d’écoles de danse de la région manquent de membres, par exemple, et ont malheureusement dû renoncer. Et il faut bien dire qu’on manquait de visibilité pour programmer des artistes, vu que les mesures Covid ont été levées en juillet», continue Pierre Gasser, qui tire, on l’a compris, un bilan très satisfaisant de cette édition dite des «retrouvailles» avec le public.

Tout est déjà (quasiment) prêt pour mars!

 

La 47e édition est déjà programmée du 25 mars au 3 avril aux Rives du Lac, selon le même principe. Les exposants ont pu laisser la structure de leur stand sur place et «ceux qui étaient là lors de cette 46e édition et ont honoré tous leurs engagements» se sont vus attribuer un rabais de 16% pour le mois de mars. Ils étaient environ 120 cette fois et pourraient bien être plus en mars prochain.

 

Près de 4000 tests en dix jours à l’entrée du Comptoir!

 

Apercevant la très longue file d’attente devant le Comptoir, d’aucuns auraient pu perdre patience. Mais en se rapprochant de l’entrée, le visiteur pouvait voir que les gens attendaient devant une autre tente blanche, celle de la Pharmacie centrale. C’est là que le centre de dépistage Covid a été installé pour permettre au public d’obtenir le fameux sésame, le certificat Covid. Et heureusement qu’elle a mis le paquet, car même avec quinze employés sur place au maximum par jour et des horaires très étendus le week-end (9h30 à 23h), le site a été pris d’assaut.

«Au total, nous avons réalisé 3882 tests en dix jours. Le pic a été atteint samedi dernier avec 696 tests en une journée. Je vois qu’on ne s’était pas trompés, on avait prévu environ 600 clients pour les grosses journées», se félicite Frédéric Emery, propriétaire de la Pharmacie centrale à Yverdon. Tout le monde a pu être «servi» mais il aura fallu attendre parfois un petit moment avant de se faire chatouiller le nez. «On a beaucoup limité les rendez-vous à l’avance pour s’assurer que ceux qui voulaient venir à la dernière minute puissent se faire tester sur place. Mais forcément, on ne peut pas aussi bien maîtriser le flux. Cela dit, j’estime que dans le pire des cas, les gens ont dû patienter environ trente minutes, ce qui est toujours mieux qu’un dimanche soir au McDonalds où on attend cinquante minutes!», sourit-il.

Pour l’instant, la Pharmacie centrale a prévu de maintenir son centre de dépistage au Comptoir encore cette semaine au vu du nombre de demandes de tests. Mais pour la suite, cela va dépendre de la situation.

«C’est très difficile d’estimer comment va évoluer la demande dès que les tests seront payants, soit la semaine prochaine. Si elle reste comme aujourd’hui, on va peut-être garder le site à la rue du Milieu et celui du Comptoir», conclut le pharmacien qui a décidé de fixer un prix à 40 francs pour les tests antigéniques dès lundi. «Je pense qu’on sera dans la moyenne basse des prix, mais de toute façon ce sera déjà trop cher pour ceux qui voudront aller au restaurant par exemple.»

Rédaction