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Florian Gudit et Mirko Salvi, complicité et adversité

4 décembre 2013

Football – Coupe suisse n Les deux Nord-Vaudois de 19 ans vivront la confrontation entre Le Mont (1re ligue promotion) et Bâle (Super League) de l’intérieur, mais chacun de leur côté. Interview croisée.

Florian Gudit, ici sous le maillot d’Yverdon Sport, et Mirko Salvi seront opposés ce soir.

Florian Gudit, ici sous le maillot d’Yverdon Sport, et Mirko Salvi seront opposés ce soir.

Après avoir éliminé Young Boys, le FC Le Mont s’attaque aujourd’hui à une autre montagne de Super League, le FC Bâle. Cette rencontre verra s’affronter deux jeunes talents régionaux, avec Florian Gudit du côté des Vaudois et Mirko Salvi du côté des Bâlois. Très complices après s’être côtoyés dans les sélections suisses de jeunes, notamment, les deux Nord-Vaudois de 19 ans se sont prêtés au jeu de l’interview.

La Région : Quelle est la situation dans votre club aujourd’hui ?
Mirko Salvi : Le fait d’avoir intégré le contingent de la première équipe, c’était un pas important pour moi. Mais c’est maintenant que ça commence vraiment. Cela dit, l’ambiance est incroyable ici, donc tout se passe très bien.
Florian Gudit : J’aurais déjà pu être au Mont cet été et bénéficier d’une meilleure situation aujourd’hui, mais j’espère beaucoup du deuxième tour et de ce match contre Bâle. Après quelques mois délicats, de mon passage à Yverdon à la faillite de Bellinzone, je vois ce match comme la cerise sur le gâteau.

Comment envisagez-vous la suite ?
MS
 : Même si dans le foot on n’est jamais sûr de rien, il y a de fortes chances que je sois prêté dans quelques mois en Challenge League pour faire mes expériences.

C’est la façon de faire à Bâle.
FG : Je vais me battre pour avoir une place de titulaire et l’idéal serait de monter en Challenge League au terme de la saison. J’aurai vraiment toutes mes chances au second tour, car on va repartir à zéro. En plus, avec le parcours qu’on fait, peut être que quelques places vont se libérer.

Vous avez tout deux été sélectionnés dans les équipes nationales de jeunes cette année. Quel rapport avez-vous avec le maillot à croix blanche ?
MS : Dernièrement, j’ai été retenu avec les M21 pour la première fois, en tant que troisième gardien. Le plus important, c’est le club forcément, mais en équipe nationale, tu emmagasines une expérience internationale qui t’apporte beaucoup.
FG : A l’heure actuelle, je ne suis que de piquet chez les M20, car je n’ai pas trouvé de club assez vite cet été. Mais si ma situation évolue, la roue devrait tourner en ma faveur à nouveau. Donc, aujourd’hui, je considère la sélection plus comme un cadeau qu’autre chose.

Concernant le match de mercredi, à combien estimez-vous vos chances de jouer ?
MS : Comme au tour précédent, je devrais m’asseoir sur le banc des remplaçants.
FG : A 85%. Je devrais être titulaire au poste de latéral droit.

Mirko, grâce à quoi Bâle va-til faire respecter la hiérarchie ?
MS : On a des joueurs qui sont capables de renverser un match à n’importe quel moment. De plus, on a cette rage de vaincre qui fait aussi notre force. La clé se trouvera également dans la motivation, car j’imagine que, pour Le Mont, faire tomber une équipe qui vient de battre Chelsea, c’est hyper motivant.

Florian, grâce à quoi Le Mont va-t-il créer la surprise à nouveau ?
FG
 : A l’état d’esprit d’abord je pense, puis à la confiance qu’on a engrangée en championnat aussi. Nos joueurs d’expérience, les anciens, savent gérer ces moments là. Et, qui sait, peut-être que Bâle va nous sous-estimer.

Florian, si vous deviez mettre en garde vos coéquipiers face à Mirko, quels conseils leur donneriez- vous ?
FG
 : Ne surtout pas croire qu’un penalty est facile à marquer, car il en sort un sur deux, je pense. Et lui attacher les mains sur les corners peut-être (rires).

Et vous, Mirko, quels conseils avez-vous pour vos coéquipiers vis-à-vis de Florian ?
MS
 : Je me rappelle que quand on jouait l’un contre l’autre en juniors, il m’avait mis deux ou trois buts. Il avait une sacrée frappe (rires). Plus sérieusement, je dirais que c’est un battant, il est très agressif sur tous les ballons, c’est une sorte de Gattuso.

Vos rêves sont-ils toujours intacts aujourd’hui ?
MS
 : Oui, je pense qu’il faut toujours avoir confiance en soi. Je suis quelqu’un qui bosse à fond tous les jours, et même lorsque j’ai congé, je demande pour aller m’entraîner encore. Donc j’y crois, bien sûr.
FG : On sait que le football, ça peut aller vite. Donc, pour moi l’objectif est toujours de m’imposer en Super League un jour.

Le match Le coup d’envoi du quart de finale de la Coupe suisse entre Le Mont et Bâle sera donné ce soir à 19h30 au Châtaigner. A noter qu’au même stade de la compétition, Lucerne reçoit le LS à 19h45.

Steven Bonzon