Le défenseur central était sur le terrain lors du dernier affrontement entre Yverdon Sport et Neuchâtel Xamax en Coupe de Suisse… le 16 août 1969. YS s’était incliné 3-1.
Dire que la famille Vialatte joue un rôle important dans le football nord-vaudois et yverdonnois ne rendrait qu’en faible partie compte de la vérité. A l’heure actuelle, Linda Vialatte se trouve à la tête d’Yverdon Féminin depuis des lustres, Bruno préside la section juniors d’Yverdon Sport et Arnaud, après avoir construit autour de lui la «deux» du club, entraîne à présent les prometteurs juniors B. Avant eux? Il y a notamment eu les trois frères Claude, Georges et François, tous passés par YS en tant que joueurs et dont les deux derniers étaient présents sur le terrain de Serrières le 16 août 1969, jour du dernier affrontement en Coupe de Suisse entre les Yverdonnois et Neuchâtel Xamax.
D’ici trois jours, les artisans de l’honorable défaite 3-1 concédée ce jour-là par les Nord-Vaudois verront enfin leurs successeurs prendre leur place, 49 ans après. «Je me souviens de cette date comme de celle de mon anniversaire», lâche François Vialatte qui, à un jour près, aurait pu souffler les bougies de son gâteau lors de la venue des Xamaxiens au Stade Municipal, dimanche. Cadeau d’anniversaire en retard ou non, l’homme n’a qu’un seul souhait à formuler: «Je veux qu’Yverdon Sport prenne sa revanche!»
Tous chez «Facchi»
Il y a un demi-siècle, le sort n’avait pas été tendre avec l’équipe alors entraînée par Federico Rickens, pensionnaire de 1re ligue. Revenus à 1-1 à dix minutes du terme, les frères Vialatte et leurs coéquipiers s’étaient fait assommer dans les derniers instants. «Xamax, qui visait la promotion en LNA, avait marqué aux 88e et 90e minutes. C’était dur à avaler. Il y a eu plus d’une engueulade avant et après le coup de sifflet final. Mais cela ne nous avait pas empêchés de tous finir chez Facchinetti (ndlr: Gilbert, l’ancien président de Neuchâtel)», sourit François Vialatte.
La cheville de Bertschi
Cette partie était d’autant plus spéciale que le défenseur central vivait alors son premier match avec le club de la Cité thermale. «Je venais d’effectuer la montée en 2e ligue avec les Tuileries, juste avant que le club ne fusionne avec Grandson. Ce n’était pas la plus évidente des entrées en matière», glisse le Sainte-Crix, tout en pointant du doigt le nom d’un adversaire sur l’un des articles de l’époque qu’il a précieusement gardés. «Vous voyez ce Bertschi? Il avait dû sortir en milieu de seconde période à cause d’une blessure. Mon frère Georges m’avait décalé sur un coup-franc. Je m’étais élancé de toutes mes forces et Bertschi avait mis son pied en opposition. C’était insensé de sa part et sa cheville avait quasiment fait un tour complet.»
La situation aujourd’hui n’est pas bien différente de celle qu’avait vécu François Vialatte en 1969. Xamax est toujours le favori, chassé par un Yverdon Sport en quête d’exploit. «YS peut le faire, prédit l’ancien arrière. En fait, je considère un peu ce match comme un test. Si le club entend jouer les premiers rôles en championnat et rejoindre la Ligue nationale, il se doit de montrer quelque chose dimanche. Et puis, Neuchâtel me semble assez fragile, surtout après sa lourde défaite 5-1 le week-end dernier face à Thoune.» Aux Yverdonnois d’écrire l’histoire, à présent.
YS a fait recours pour François Marque
Rien n’est encore définitif, mais François Marque pourrait tenir sa place dans l’axe de la défense dimanche face à Xamax. Yverdon Sport a déposé un recours relatif au carton rouge reçu par le Français la semaine dernière face à Bâle II (1-1). L’ancien joueur du Mont et de Bâle a été sanctionné de quatre matches de suspension, et en a déjà purgé un, samedi face à Zurich II.
De son côté, Mustafa Sejmenovic, le défenseur central de Neuchâtel qui a joué dix ans à YS, sera privé de derby. Le Champagnoux s’est fait expulser lors de la dernière rencontre de championnat face à Thoune.
