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Des générations de champions
©Michel Duperrex

Des générations de champions

22 novembre 2017
Edition N°2129

Judo – Les anciens et les jeunes de l’Ecole Dégallier ont trusté les podiums aux Championnats de Suisse, à Neuchâtel. Le passage de témoin est en route.

En photo de couverture ci-dessus, tous les médaillés yverdonnois, debout, de g. À dr.: Jennifer Richard, Fiona Ridet, Sébastien Joss, Matthieu Pahud et Frank Dégallier. A genoux, de g. À dr : Pauline Gander, Roxane Bloesch, Joël Coraducci, Lionel Schwander et Nicolas Jäggi. Ci-contre, Pauline Gander et Lionel Schwander. ©Michel Duperrex

En photo de couverture ci-dessus, tous les médaillés yverdonnois, debout, de g. À dr.: Jennifer Richard, Fiona Ridet, Sébastien Joss, Matthieu Pahud et Frank Dégallier. A genoux, de g. À dr : Pauline Gander, Roxane Bloesch, Joël Coraducci, Lionel Schwander et Nicolas Jäggi. Ci-contre, Pauline Gander et Lionel Schwander.

Avec onze médailles et six titres remportés, les judokas de l’Ecole Dégallier ont réalisé un carton, le week-end dernier, à l’occasion des Championnats de Suisse. Au point de terminer en tête du classement par clubs, et ce malgré l’absence de quelques habitués aux podiums nationaux. «Mais il est normal que, sur le nombre, il manque des éléments. C’est aussi le cas pour les autres», tempère Frank Dégallier, un président, entraîneur et judoka comblé, puisqu’il a lui-même remis son kimono pour aller chercher un titre chez les masters -81kg, coaché par son fils Yanis.

Le bilan global du club de la Cité thermale équivaut à bien plus que ce que le boss espérait. Il constitue, aussi, une nouvelle preuve que le judo yverdonnois marche fort. «La collaboration avec le Centre régional de performance romand paie, même si tous mes judokas n’en font pas partie, estime le mentor de l’EJD. La structure vient s’entraîner une fois par semaine dans notre dojo, avec d’excellents athlètes de l’extérieur.» Et tout le monde en profite.

Toute une génération, notamment : la «Next Gen», par analogie avec le terme d’usage au tennis. Celle des «1998» et des années alentours, appelée à prendre le témoin. Pauline Gander et Lionel Schwander, tous deux titrés en juniors (M21) et médaillés en élite, le week-end passé, en sont les actuels meilleurs ambassadeurs.

Ils représentent la relève d’aujourd’hui ; celle de demain, les «2003» et alentours, est en formation.

L’Ecole Dégallier produit des champions par générations. Le tableau des médailles en atteste : les «quadra» Fiona Ridet, Sébastien Joss et Frank Dégallier, tous sacrés en masters à La Riveraine, l’ont rappelé.

La génération des trentenaires, pour la plupart absents à Neuchâtel (bien que judoka de l’EJD en LNA, Matthieu Pahud, en bronze, a concouru sous les couleurs du JC Romont), a, elle, valu son pesant de métaux par le passé.

 

Encore beaucoup à apprendre

 

Bien que fier, Frank Dégallier s’empresse de pondérer. «Même si on a fini en tête sur 97 clubs à ces Championnats, je n’oserai pas affirmer qu’on est la meilleure école du pays, lance-t-il avec humilité. A l’international, par exemple, on a encore beaucoup à apprendre d’un club comme Brugg. Et puis, le classement est très serré et, au final, cela reste une compétition individuelle.» A vrai dire, il a également manqué un titre en élite à l’EJD, qui a obtenu de l’or en masters (3), en juniors (2) et en espoirs (1), pour que le tableau soit parfait. C’est passé «à un cheveux» pour Lionel Schwander, auteur d’un waza-ari «qui aurait clairement dû être compté comme ippon» en début de finale, regrette son mentor.

«On a alors vu que Lionel, qui n’a que 19 ans, a encore du chemin à parcourir. Après cela, il s’est un peu déconcentré.» Et le Morgien Simon Rosset, champion national en titre, a remporté le duel. La «Next Gen» doit encore gagner en maturité avant de régner sur le judo national. Bonne nouvelle, au sein de l’école, les exemples à suivre ne manquent pas.

 

Une belle leçon de persévérance

 

Blessée deux fois consécutivement à son genou gauche, Pauline Gander a perdu deux années, mais elle a persisté. De retour sur les tatamis, la judokate de 18 ans a remporté deux médailles, dont le titre M21 en +70kg, à Neuchâtel. Inespéré. «J’étais stressée, de peur d’avoir tout perdu. Ouf, ce n’est pas le cas», glisse, derrière son timide sourire, la jeune championne de l’EJD.

La gymnasienne est une battante, elle l’a prouvé, mais elle n’en a pas terminé. «J’ai besoin de m’entraîner encore pour combattre à l’international la saison prochaine», lâche celle qui est décidée à réintégrer pleinement l’équipe nationale.

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