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Gennaro Gattuso a donné les clés de son succés au Comptoir

20 mars 2013

Football – Le champion du monde italien a profité de son passage à Yverdon-les-Bains pour revenir sur son parcours et expliquer le choix qui l’a mené à Sion.

L’entraîneur-joueur du FC Sion lors de sa conférence au Comptoir. Il en a profité pour donner quelques conseils aux jeunes présents.

Gennaro Gattuso était de passage lundi au Comptoir du Nord Vaudois. Avec simplicité et franchise, il est revenu, lors d’une conférence, sur son parcours et sur son choix de venir jouer et vivre en Suisse, avant de répondre à quelques questions du public, qui le suivait dans tous ses déplacements.

Après treize saisons passées au Milan AC, club avec lequel il a remporté deux Champions League, le champion du monde 2006 a posé l’été passé ses valises en Valais et ses crampons au FC Sion. Il explique que la proximité et la tranquillité de la Suisse ont pesé dans son choix, mais que l’élément qui a fait pencher la balance a été la rencontre avec Christian Constantin. «Elle s’est déroulée à l’aéroport. Je partais en vacances avec ma famille et, juste avant de prendre l’avion, j’ai parlé durant une heure avec Constantin. Il m’a convaincu. J’ai alors pris l’avion pour la Suisse, laissant ma femme partir en vacances avec les enfants. Je me suis pris un vaf… et elle est partie», raconte, tout sourire, le Calabrais, qui avoue ne pas se trouver sympa sur un terrain lorsqu’il revoit les matches à la télévision.

L’exemple Carlo Ancelotti

L’atmosphère du football suisse est certes différente de celle que l’on trouve en Italie. «Les stades dans lesquels je joue avec Sion sont plus modernes que les stades italiens, si ce n’est Tourbillon qui est un peu vétuste. Mais ils sont à moitié pleins. L’ambiance est donc différente, bien plus respectueuse. Ce qui me plaît c’est que l’on peut aller au stade en famille, ce qui n’est plus vraiment le cas en Italie», souligne l’entraîneur-joueur sédunois. Un poste qu’il devrait, selon le directeur sportif du club, Marco Degennaro, conserver, malgré la nomination aujourd’hui d’un nouvel homme fort du côté de Tourbillon: «Le staff technique en place travaille bien, le nouvel entraîneur devra se mettre à disposition du groupe, ce ne sera donc pas un gros nom annoncé.»

L’influence de Gennaro Gattuso sur l’équipe de Christian Constantin ne va donc pas diminuer, il en sera toujours le chef d’orchestre. Pour cela, il s’inspire d’un homme qui l’a entraîné et qui lui a beaucoup apporté, l’actuel mentor du Paris Saint-Germain, Carlo Ancelotti. «J’aurais beaucoup d’éloges à faire sur cet homme. Mais ce qui m’a le plus marqué chez lui, c’est la grinta qu’il arrivait à donner à ses joueurs. Quand on rentrait sur le terrain, on se battait pour lui» explique la star italienne. Afin d’atteindre l’objectif que s’est fixé le FC Sion, c’est-à-dire évoluer en coupe d’Europe la saison prochaine, «Rino» s’affaire durant la semaine à redonner un impact physique à l’équipe.

Les trois principes du succès

Gennaro Gattuso a rencontré le club des 1000. Ici Eric Schneider, Enzo Stretti et Philippe Rapo.

Pour arriver au niveau qui est le sien, le Transalpin a toujours suivi trois principes: garder la passion, travailler dur et croire en soi. Pour lui, ce sont ces trois éléments qui permettent d’aller loin dans la vie. C’est ce qu’il a expliqué aux jeunes présents lors de la conférence. Il a rajouté, pour les parents, «que pour rendre service à leurs enfants, il ne fallait pas leur mettre la pression en leur faisant croire qu’ils vont devenir des champions».

Concernant son futur, Gennaro Gattuso avoue, avec humour, qu’il est trop tôt pour en parler, puisque «Christian Constantin change chaque deux mois d’entraîneur». Quant à un retour au Milan AC, pour le moment, il n’en est rien, Gattuso a encore du travail à accomplir à Sion.

Grégoire Baur