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Gressy a fêté son dernier syndic

2 mars 2011

Willy Gonin, syndic de Gressy de 1970 à 2011, a été fêté par quarante de ses citoyens vendredi soir au Restaurant d’Y-Parc. Un lieu symbolique, tout près de Gressy, pour celui qui a été le grand artisan de la fusion avec la Cité thermale.

Willy Gonin a été fêté, en compagnie de son épouse Viviane, par une quarantaine de ses citoyens, vendredi dans le restaurant d’Y-Parc. Pierrette Roulet-Grin a effectué  sa dernière sortie officielle en tant que préfète.

Willy Gonin a été fêté, en compagnie de son épouse Viviane, par une quarantaine de ses citoyens, vendredi dans le restaurant d’Y-Parc. Pierrette Roulet-Grin a effectué sa dernière sortie officielle en tant que préfète.

«Lorsque j’ai été nommée préfète, on m’a prévenu qu’avec les syndics du district, je n’aurais besoin de voyager à l’étranger pour voir de l’air. J’ai vu!»

Pierrette Roulet-Grin a fait rire toute l’assemblée, dès la première phrase de son discours vendredi dernier. La préfète s’y connaît pour ce qui est des entrées en matière et pour capter l’attention de son auditoire, mais son introduction cadre parfaitement avec l’image que l’on se fait de Willy Gonin, à tort ou à raison. Celui-ci a fait voir de l’air à sa Commune et à ses citoyens, ainsi qu’aux trois préfets qui l’ont accompagné tout au long de sa carrière politique, mais l’histoire retiendra surtout et d’abord que l’homme qui va officiellement tirer sa révérence en tant que syndic de Gressy le soir du 30 juin de cette année, aura été au service de son village depuis les années cinquante, sans interruption d’aucune sorte!

Elu syndic en 1970

Willy Gonin n’avait en effet que 22 ans lorsqu’il fonda, en 1950, la Société des machines de Gressy, une entité destinée aux agriculteurs, laquelle permettait de mettre les forces en commun. Une année plus tard, à peine, le futur syndic intégrait le Conseil de paroisse, dont il deviendra le président. Willy Gonin est comme ça: après avoir observé, pris ses marques et discuté un peu, il aime prendre la direction des opérations. Un exemple supplémentaire? Elu municipal en 1966, il devient syndic en 1970, tout en ayant été nommé commandant des pompiers. «On dit parfois de moi aujourd’hui que je suis un dictateur? Cela me fait plaisir parce que tout au long de ma vie, on m’a toujours dit que j’étais trop gentil!»

L’homme sait encaisser les coups, mais aussi les rendre et ses adversaires l’ont appris à leurs dépens tout au long des quarante-et-un ans de syndicature de l’enfant de Gressy, lequel n’a jamais quitté son village natal. La vie n’était pas facile dans les années quarante, mais Willy Gonin, avec son caractère, son envie de tout diriger et de ne rien déléguer, a créé son entreprise et en a fait une société solide. Là aussi, contre vents et marées, ignorant la critique et les adversaires, Willy Gonin avance.

«A disposition des gens»

Willy Gonin va désormais se consacrer à son entreprise, tant que la santé le lui permettra, mais entend bien continuer à suivre de près la vie de son village: «Dans le cadre de l’association villageoise, je continuerai à défendre les intérêts de Gressy, de Sermuz et du Bas-des-Monts, et je resterai à disposition des gens du village pour rendre des services si nécessaire.»

Après quarante-et-un ans de syndicature, Willy Gonin va donc se reposer un peu. Le mot de la fin? Il lui appartient, lui qui restera, pour l’éternité, le dernier syndic de Gressy: «Je sais que je ne suis pas parfait, mais j’ai fait les choses avec passion.»

Gressy a constitué son association villageoise pour défendre ses intérêts à Yverdon

Un peu à l’image de certains quartiers d’Yverdon-les-Bains, comme par exemple la Villette, Gressy s’est doté d’une association de citoyens, forte pour l’instant d’une vingtaine de membres. Le Conseil général cesse en effet d’officier, la fusion avec Yverdon «absorbant» les citoyens de Gressy dans le Conseil communal de la Cité thermale (100 membres). Philippe Gruet, municipal à Gressy et agriculteur à Sermuz, se présente sur la liste du PLR au Conseil communal, afin de défendre les intérêts de Gressy, mais le village s’est doté d’un atout supplémentaire avec cette association.

Celle-ci a pour ambition de maintenir et de développer la vie du village, tout en organisant des événements pour rassembler les citoyens, représenter un lien bien réel entre les habitants et les autorités, et, pourquoi pas, présenter aux Yverdonnois les charmes de Gressy! La fête du 31 juillet devrait être maintenue, puisque, c’est une tradition à Gressy, la Fête nationale se fête un jour avant tout le monde. Et comme à Yverdon le 1er août se fête le 1er août, la nouvelle Commune aura deux fêtes nationales au lieu d’une!
Denis Gonin préside cette nouvelle association, dont le comité est également composée d’Annabelle Schenker, de Catherine Dutoit, de Chantal Michoud, de Gérald Guédat, de Joël Maeder et de Philippe Gruet.

Timothée Guillemin