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Grogne autour de camions français

17 octobre 2014

La présence de véhicules immatriculés en France sur le chantier de la rue de Chamblon, à Yverdonles- Bains, fait jaser sur les réseaux sociaux.

Le chantier de la rue de Chamblon a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. © Camille Bardet

Le chantier de la rue de Chamblon a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.

L’apparition de véhicules étrangers sur les chantiers de la Cité thermale ne finit pas de déchaîner les passions. Après celui immatriculé en République tchèque aux abords du chantier du Collège de la Passerelle (lire La Région du 17 juin dernier), des camions aux plaques françaises sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux.

«Scandale! Rue de Chamblon, à Yverdon, travaux en cours sur la chaussée, donc je pense que ces travaux sont commandés par la Commune avec des camions de chantier français. Quelle honte!», peut-on y lire.

Désireux d’identifier l’entreprise mandatée pour réaliser ces travaux placés sous l’égide du Service des énergies, un autre internaute a révélé qu’il s’agissait de l’entreprise Ernest Gabella S.A. Le président du conseil d’administration de cette dernière, Laurent Gabella, fournit les explications suivantes: «Ces camions livrent du tout-venant en provenance de France, car il n’y en a pratiquemment plus sur le territoire suisse. Nous n’avons pas la possibilité d’en trouver ailleurs dans un périmètre raisonnable», déclare-t-il.

Réduction des coûts

Laurent Gabella précise que s’approvisionner chez un fournisseur helvétique ne changerait rien, dans la mesure où le matériau proviendrait aussi de l’Hexagone. L’importation directe entraîne une réduction des coûts, reconnaît-il. «Et le pire, c’est que ces véhicules repartent à vide, car ils n’ont pas le droit d’évacuer les déchets sur sol français », déplore-t-il.

Avant de préciser que son entreprise cherche toujours à favoriser les entreprises régionales. «Nous réalisons le 95% de nos achats en Suisse, n’employons pas de travailleurs détachés et n’effectuons pas de dumping salarial, conformément à la convention collective de travail», conclut-il.

Ludovic Pillonel