L’établissement au 22 de la rue des Uttins renaît de ses cendres en devenant le P’tit Pétrin. Le Cheminet conserve donc un de ses derniers petits commerces, et le succès est au rendez-vous.
«Je ne pensais pas que ça marcherait bien comme ça!» Sarah Bernard (photo à droite) n’en revient toujours pas, mais le petit commerce qu’elle vient d’ouvrir à la rue des Uttins connaît bel et bien un départ sur les chapeaux de roue. «C’est une nouvelle aventure. Je suis fatiguée, mais je suis aussi super enthousiaste et heureuse car je réalise un rêve.»
Après la fermeture définitive de la boucherie des Uttins, tenue par plusieurs générations de la famille Buchs, beaucoup pensaient ne pas revoir un nouveau petit commerce au quartier du Cheminet à cause de la rude concurrence imposée par les grands distributeurs. Sarah Bernard a toutefois décidé de relever le défi en reprenant l’établissement et en lui faisant prendre un nouveau départ afin de devenir la boulangerie-pâtisserie Au P’tit Pétrin.
Les locaux ont ainsi profité de ce passage de flambeau pour une remise à neuf, du sol au plafond. Trois mois en début d’année ont été nécessaires afin de transformer l’ancienne boucherie en une petite boulangerie fonctionnelle, qui a finalement pu ouvrir ses portes le 31 mai. Instantanément, le succès a été au rendez-vous, car à partir de cette date les étals sont vidés presque quotidiennement. «Le premier jour, j’ai dû fermer à midi car je n’avais déjà plus rien! C’était une très bonne nouvelle», sourit la jeune patronne, forte de son apprentissage de boulangère-pâtissière effectué chez Ackermann aux Tuileries de Grandson, avant un complément de confiseure chez Fornerod à Morges et Mojonnier à Lausanne. «Il n’y a pas d’autre boulangerie dans le quartier et les gens préfèrent parfois avoir du traditionnel et du fait-main sans avoir à prendre la voiture. Il y a également l’école et la zone industrielle toutes proches qui nous aident bien», ajoute-t-elle, en précisant avoir reçu un très bon accueil de la part des habitants du quartier et des employés de la zone industrielle voisine.
«Nous», car si la jeune boulangère avait initialement l’ambition de gérer son commerce seule, les fortes affluences de ces derniers jours l’ont forcée à appeler du renfort du côté de sa famille. Sa maman a donc répondu présent afin de l’aider à l’accueil des clients. «J’ambitionne de recruter quelqu’un de qualifié à l’avenir, avoue la patronne, heureuse, mais déjà bien occupée par ce départ en fanfare. Ce n’est pas un métier très régulier, et j’ai toujours une réflexion écologique lorsque j’évalue les quantités, pour ne rien gâcher. Mais je suis contente car il n’y a jamais trop de restes pour l’instant, et c’est toujours un plaisir de régaler les gens.»
Le P’tit Pétrin propose notamment toute une gamme de pains au levain et de petits pains au chocolat qui connaissent un franc succès. Enfin, la boulangerie présentera tous les mois une spécialité différente. En juin, c’est pain aux cranberries et aux noix.