La Fête fédérale de Lausanne, qui démarre aujourd’hui, mettra aux prises les gymnastes de tout le pays. Il est cependant aussi possible d’y participer sans concourir, comme ce sera le cas pour le Grandsonnois François Payot (en médaillon).
Agrès, trampoline, athlétisme, balle à la corbeille ou encore dodgeball: les disciplines proposées à la Fête fédérale sont multiples, et dépassent le simple cadre de la gymnastique telle qu’on l’imagine. Si de nombreux Nord-Vaudois se rendront à Lausanne, dès aujourd’hui et jusqu’au 22 juin, pour concourir en individuels ou en sociétés, certains prendront part à la manifestation de façon un peu différente, à l’image de François Payot.
Le Bocan, qui officiera aussi comme juge durant l’événement, se produira lors de la cérémonie de clôture, le 22 juin à La Tuilière, avec le groupe de grande surface, uniquement pour la beauté du spectacle. La production, qui dure plus de six minutes, réunit quelque 350 gymnastes, équipés d’engins non conventionnels, comme des drapeaux et des grandes toiles.
«Cela représente une bonne occasion de participer à la Fête fédérale. Avec mon épouse, qui plus est. J’avais eu beaucoup de plaisir à prendre part aux dernières Gymnaestrada (ndlr: manifestation internationale de gymnastique qui a lieu tous les quatre ans et propose des démonstrations de groupes du monde entier, sans compétition), et cette production constituait un moyen de se retrouver, puisque les deux tiers du groupe ont participé à celle d’Amsterdam en 2023. De plus, la chorégraphie est adaptée à mon tonus actuel de gymnaste», sourit François Payot.
Pas facile cependant d’apprendre et de répéter une performance avec autant de participants, issus de différents cantons, et qui inclut des personnes en situation de handicap, dont certaines en fauteuil roulant. «On a commencé au début de l’année 2024, mais on ne s’est pas souvent entraînés tous ensemble. On s’est vus plusieurs fois entre deux avec les participants du Nord vaudois pour répéter, c’était sympa! Le programme n’est pas très compliqué, et on avait des vidéos sur lesquelles se baser.»
L’un des principaux challenges a été de trouver des endroits suffisamment grands pour les entraînements communs, la production étant prévue pour se dérouler à La Tuilière et non dans une salle de gym. «Il a fallu chercher des terrains de foot libres, et on a plusieurs fois pris la pluie lors des répétitions, ce qui est souvent le cas pour les productions de grande surface», glisse le Grandsonnois, qui vivra la Fête fédérale en famille, puisque certains de ses enfants et petits-enfants prendront part à la 77e édition de l’événement, qui se déroule tous les six ans.
Après un ultime entraînement en conditions réelles le 21 juin dans l’enceinte lausannoise, François Payot, pour lequel la Fête fédérale est «un incontournable pour un gymnaste», lui qui n’en a pas manqué une depuis le début des années 1970, y fera son entrée en piste. À l’heure où celle-ci sera sur le point de se terminer.