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Il a manqué dix minutes dans les jambes bavoisanes pour l’exploit

17 août 2015

Football – 1er tour de Coupe de Suisse – Demiri avait ouvert la marque pour Bavois à la 79e, avant que Wil ne renverse la vapeur, emmené par son meneur Andre Santos.

L’attaquant de Bavois Omar Bellagra face au Brésilien Andre Santos, un ancien d’Arsenal. © Michel Duvoisin

L’attaquant de Bavois Omar Bellagra face au Brésilien Andre Santos, un ancien d’Arsenal.

Le FC Bavois y a cru. Surtout quand, à un peu plus de dix minutes du coup de sifflet final, Demiri a ouvert la marque, de la tête, sur corner. Mais il a manqué une grosse dizaine de minutes aux hommes de Bekim Uka pour créer l’exploit, samedi. Le FC Wil et, avant tout, Andre Santos, le maître à jouer des Saint-Gallois, en ont décidé autrement. Vexés par la tournure des événements dans ce premier tour de Coupe de Suisse, contre un «petit» de 2e inter, les (très) riches pensionnaires de Challenge League ont renversé la situation en marquant trois fois en six minutes.

«Ce genre d’adversaire nous prend toujours un peu à la légère. Je ne les ai pas trouvé très à l’aise. Mais on a vu la différence entre les amateurs et les professionnels dans le final. Ils peuvent accélérer quand ils le veulent», analysait, à chaud, le Nord-Vaudois Aziz Demiri, entré en cours de jeu. Cette impulsion dont il parle, c’est Andre Santos qui l’a donnée. Excellent en première mi-temps, le Brésilien s’était un peu effacé après le thé, jusqu’au 1-0. Piqué au vif, il a été à l’origine du 1-1 -le tir victorieux de Sahin a malheureusement été dévié par Bentayeb hors de portée de Grosso- et a inscrit les deux buts suivants.

«On aurait voulu boucler derrière, mais l’égalisation nous a tués. Elle est arrivée trop vite après notre but, estimait le buteur bavoisan du jour. Même si on a fait un bon match, on a globalement subi le jeu. Il y avait, du coup, de la fatigue pour ceux qui ont commencé la rencontre. On a tenu 80 minutes.»

Si Wil a dominé territorialement, c’est vrai, les deux équipes ont eu les occasions de marquer en première mi-temps. Malgioglio et Ouattara avaient eu leur chance avant la pause, côté Bavois, alors que Koller (qui a manqué la cage vide) et Andre Santos (Grosso est sorti vite dans ses pieds) ont eu la leur, pour les visiteurs. Plus tard, à la 58e, Bellagra s’est retrouvé seul face à Bukovski, mais sa pichenette manquait tant de précision que de conviction. C’est alors qu’est arrivée la minute Demiri. L’ancien demi d’Yverdon Sport a non seulement gagné le corner de la 79e, en adressant un tir dangereux, mais il s’est ensuite montré le plus habile de la tête pour faire trembler les filets, alors que le gardien adverse était sorti aux fraises. Une réussite qui a eu le malheur de réveiller des visiteurs alors en panne d’inspiration.

L’aventure en Coupe de Suisse est terminée, place au derby contre Yverdon Sport, ce mercredi.

 

L’artillerie lourde

Le «nouveau millionnaire» Wil -on parle d’un budget de 10 millions cette saison- avait sorti une partie de son artillerie lourde, samedi, aux Peupliers. Le meilleur exemple était au milieu du terrain, où les Saint-Gallois alignaient les trentenaires Andre Santos (ancien latéral d’Arsenal, 24 sélections avec l’équipe du Brésil) et Selçuk Sahin (ex-Fenerbahçe, 23 sélections avec la Turquie). Momo et Renatus ont eu à qui parler!

 

fC Bavois – FC Wil 1900 1-3 (0-0)

Buts: 79e Demiri 1-0; 84e Sahin 1-1; 88e et 90e Santos 1-3.

Bavois: Grosso; Kurtic, Bentayeb, Le Neün, Zeneli; Momo (62e Zari), Malgioglio, Renatus (56e Demiri); Basha (19e Monteiro), Bellagra, Ouattara. Entraîneur: Bekim Uka.

Wil: Bukovski; Gonçalves (85e Cökmüs), Roesler, Ramos, Schäppi; Berisa; Sahin, Andre Santos; Koller (59e Adili), Fazli, Sacirovic (59e Taipi). Entraîneur: Fuat Capa.

Notes: Terrain des Peupliers, 200 spectateurs. Arbitrage de N. Skalonja, qui avertit: Ramos (60e, jeu dur), Grosso (67e antijeu), Gonçalves (72e, jeu dur), Le Neün (75e, faute d’antijeu), Malgioglio (82e, jeu dur).

Manuel Gremion