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«Ils peuvent détruire les arbres, mais ne pourront pas détruire la révolte»
© Michel Duperrex

«Ils peuvent détruire les arbres, mais ne pourront pas détruire la révolte»

9 décembre 2021

«On a planté des graines dans le jardin et dans la tête des gens. Ils peuvent détruire les arbres mais ne pourront pas détruire la révolte.» Ainsi s’est exprimée «Lilou», nouvellement convaincue par le collectif et ses idées.

Le collectif du Quartier Libre a communiqué en fin d’après-midi hier et exprimé son désir de continuer la lutte, sans cependant dire clairement si ses membres allaient continuer ou non à occuper le lieu au matin du 27 décembre. «Le projet du Quartier Libre fait partie d’un mouvement d’écologie sociale plus vaste qui va continuer à grandir malgré la répression», enchaîne le collectif, qui estime que «la menace d’évacuation qui plane sur le Quartier Libre de Clendy-Dessous est une menace de destruction: destruction d’un lieu de lutte, de vie sous toutes ces formes, de solidarité, de cultures résistantes, et ce, pour y laisser règner le vide jusqu’en février, les machines et les travaux, puis le monde marchand et individualiste.»

«La justice montre une fois de plus qu’elle n’a aucune conscience de l’importance des enjeux liés à la crise écologique et aux inégalités systémiques», disent encore les activistes.
«Le système judiciaire est un outil de maintien de l’ordre établi, il doit donc être considéré comme un obstacle et nous n’avons pas peur de le franchir», commente Anaël, membre du collectif Quartier Libre. De là à dire que les militants seront encore là la 27 au matin, le doute est permis.

«Cette décision de justice c’est, il faut le dire, la volonté à peine masquée de mettre des personnes à la rue en pleine période de Noël, d’anéantir la pensée critique et de réprimer sévèrement les mouvements sociaux, nécessaires à toute démocratie», affirme Olga, «révoltée» à l’idée de voir disparaître ces lieux qu’elle fréquente depuis mi-octobre.

Rédaction