Longtemps mené, Bosna Yverdon II a égalisé à l’ultime seconde des arrêts de jeu de sa rencontre capitale face à Valmont, mardi aux Isles (1-1). De quoi entretenir encore un mince espoir de promotion.
Personne ne savait réellement comment l’ultime ballon joué par les joueurs de Bosna Yverdon II avait terminé sa course au fond des filets, mardi, après le coup de sifflet final. Toujours est-il que ce but peu académique a permis aux protégés et coéquipiers d’Osman Suljic d’accrocher un match nul presque inespéré face à Valmont, à la toute fin du temps additionnel, sur un terrain des Isles joliment garni (1-1).
L’entraineur-joueur de la deuxième garniture du club bosnien peinait à dissimuler ses émotions à l’issue de cette rencontre, qui l’a fait passer par tous les états d’âme. «Je crois que je n’ai jamais dû autant élever la voix qu’à la mi-temps de ce match, révélait Osman Suljic, visiblement soulagé par l’issue des débats. C’était dommage que nous passions à côté d’une belle rencontre comme celle-ci, avec un tel public. Je n’arrive pas à me rappeler à avoir vu autant de monde aux Isles pour un match de la deux, donc c’est joli d’y avoir cru jusqu’au bout et de pouvoir le terminer de cette façon-là.»
Leur égalisation, les coéquipiers de Nidhad Velagic ne l’ont pas volée, eux qui étaient très bien entrés dans la rencontre, avant de peu à peu s’effacer, freinés dans leurs ardeurs par le but chamblonnois, inscrit au quart d’heure de jeu par Gabriel Fernandes.
Une belle réaction collective, après la déroute subie lors de leur entrée en lice en finales, trois jours plus tôt à Bex, qui s’était soldée par une défaite sèche 5-2. «Nous avions fait une bonne entame, puis nous avons craqué physiquement en fin de partie. Mais honnêtement, Bex était supérieur, et lorsqu’une équipe pratique un meilleur football, il n’y a pas vraiment de regrets à avoir», reconnaissait le joueur de 37 ans, lui qui avait repris les rênes de Bosna II l’été dernier.
Premier cycle réussi
Pensait-il déjà se mêler à la lutte à la promotion en 3e ligue lorsqu’il est arrivé aux commandes de la réserve yverdonnoise ?
«Non clairement, je ne m’attendais pas à ce qu’on réalise une saison aussi complète, admettait-il. Mais le groupe s’est construit autour de joueurs d’expérience. Au fil des journées, on a vu que la dynamique était bonne et on s’est pris au jeu. En début de saison, j’avais dit au groupe que si on avait encore quelque chose à jouer au mois de mai, ce serait déjà un bel accomplissement.»
À la mi-juin, les pensionnaires des Isles sont encore vivants et peuvent prétendre à l’ascension en 3e ligue, et, même si les chances sont faibles que toutes les étoiles s’alignent en cette direction, elles existent.
«Malgré la relégation de notre première équipe, nous allons tout de même jouer le coup à fond. Je ne me serais pas vu dire à mes joueurs de ne pas donner le maximum pour accrocher ces finales. Il reste encore 90 minutes à disputer dimanche à Crans, et nous allons tout donner, jusqu’au bout.»
