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Incertitudes autour du bowling

30 avril 2014

Le bail à loyer arrivant à terme en 2015, le centre de loisirs de l’avenue des Sports, à Yverdon-les- Bains, pourrait fermer ses portes.

Témoin du riche passé industriel de la ville, l’ancien Foyer HPI, qui abrite le bowling d’Yverdon, pourrait être à terme démoli dans le cadre du développement du quartier Gare-Lac.

Témoin du riche passé industriel de la ville, l’ancien Foyer HPI, qui abrite le bowling d’Yverdon, pourrait être à terme démoli dans le cadre du développement du quartier Gare-Lac.

Il ne sera peut-être bientôt plus possible d’aller tenter quelques «strikes», en famille ou entre amis, au bowling d’Yverdon-les-Bains. Inauguré en décembre 1991, le centre de loisirs, installé dans l’ancien Foyer HPI, pourrait à terme fermer ses portes. «Mon bail à loyer arrive à échéance au mois d’août 2015, soit dans un peu plus d’une année, explique Eric Chambettaz, le locataire du numéro 32 de l’avenue des Sports. J’ai, à plusieurs reprises, sollicité une prolongation de bail auprès de la gérance. Sans succès.» Les incertitudes concernant l’avenir plombe le développement du bowling. «Comment investir sur de nouvelles installations dans ces conditions ?» Il aurait voulu s’étendre, monter une belle terrasse ou lancer une activité de Laser Game. Mais rien n’a pu, pour l’heure, être réalisé.

«Discussions en cours»

Du côté de la gérance du Centre Saint-Roch, on ne veut pas faire de commentaire, «des discussions étant en cours». Elle précise néanmoins que le locataire a toujours été au courant que le bail aurait un terme. La gérance souligne enfin qu’il reste, à l’heure actuelle, de nombreuses inconnues quand à l’avenir de l’immeuble même, enserré dans le périmètre du futur quartier Gare-Lac. Il pourrait même être un jour détruit. Témoin des grandes années industrielles de la capitale nord-vaudoise, l’ancien Foyer HPI est classé en note de 3 par le Canton de Vaud, ce qui signifie qu’il est «un objet intéressant au niveau local» et, donc, qu’il mérite d’être conservé. Cependant, ce classement ne lui permet pas d’être inscrit comme monument historique et donc ne le protège pas de la destruction.

Désabusé

Aujourd’hui, Eric Chambettaz confie être un peu désabusé. «Nous avons beaucoup travaillé pour créer un espace de loisirs convivial pour les familles…» Il espère que les autorités yverdonnoises puissent l’aider, le cas échéant, à retrouver d’autres locaux dans la Cité thermale. Sinon, il sera forcé de s’en aller. L’homme ne cache pas qu’il a commencé à prendre des contacts avec d’autres communes de la région, en direction de Neuchâtel et de Lausanne. Et Eric Chambettaz de conclure : «Certaines ont manifesté un intérêt…»