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«J’ai besoin de parler sur le terrain»
©Michel Duperrex

«J’ai besoin de parler sur le terrain»

28 octobre 2016 | Edition N°1859

Football – 1re ligue – De retour à Yverdon depuis l’été, Gilberto Reis est l’un des anciens et leaders de l’équipe. Un rôle qui plaît au latéral hyperactif.

Gilberto Reis se sent bien sur la pelouse du Stade Municipal. ©Michel Duperrex

Gilberto Reis se sent bien sur la pelouse du Stade Municipal.

Jeune joueur de 21 ans lorsqu’il est arrivé à Yverdon Sport pour la première fois, en 2007, Gilberto Reis fait désormais partie du club très fermé des trentenaires -avec Moussilou et Ruchat- de la formation du Stade Municipal. Le latéral multivitamines d’YS a fait les beaux jours du FC Le Mont entre ses deux passages dans la Cité thermale. Rencontre avant le match de demain face à Guin (lire page suivante).

Gilberto, quels souvenirs gardez- vous de votre première expérience avec YS ?

De très bons, car j’ai rencontré des amis que je côtoie encore aujourd’hui, comme Bertrand Ndzomo et Mustapha Sejmenovic. La première année (réd : 2007-2008, en Challenge League, sous la direction de Didi Andrey), on avait une superbe équipe. Il y avait des gars de la trempe de Leandro, Milicevic, qui brille en Belgique, et Biscotte. J’ai disputé l’une des meilleures saisons de ma carrière. Grâce à cela, j’avais obtenu ma première sélection avec le Cap-Vert, mon pays d’origine. Lors du deuxième exercice (réd : cette fois sous les ordres de Vittorio Bevilacqua), j’avais joué lors du premier tour, puis plus ensuite. J’étais alors parti au Mont, qui venait de monter en Challenge League, pour rebondir.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de revenir à Yverdon ?

Le projet du club, soit l’ambition de gravir les échelons et le futur nouveau stade. Après six années au Mont, j’avais fait un peu le tour. J’avais besoin d’un nouveau challenge. Mon objectif pour YS est de remonter cette équipe, ce club, là où il doit être. Il y a tout pour bien faire ici. Et pourquoi pas, dans quelques années, me retrouver en Challenge League à Yverdon, dans un stade neuf ?

Vous faites, cette fois, partie des hommes les plus expérimentés de l’équipe. Qu’est-ce que cela vous fait ?

Ça change par rapport à mon dernier passage. On en parlait l’autre jour dans le vestiaire : il y a quelques coéquipiers, comme Lusuena et Rossé, qui étaient nos ramasseurs de balles à l’époque ! C’est marrant, même s’ils n’aiment pas trop qu’on le leur rappelle.

Sur le terrain comme dans le vestiaire, vous êtes quelqu’un qui parle beaucoup avec vos coéquipiers, l’arbitre, tout le monde…

J’ai besoin de ça, c’est ma personnalité. J’essaie de motiver, mais je suis aussi le premier à gueuler. Je sais que je ne dis pas toujours tout juste, mais mes coéquipiers le prennent bien. Les gars sont très à l’écoute. L’ambiance est excellente, d’ailleurs. On a vraiment un bon groupe. Parfois, j’aimerais même que quelques-uns soient un peu plus méchants. Dans une équipe, il faut que certains montrent du caractère, notamment parmi les anciens. C’est grâce à cela que l’on était remontés en Challenge League avec Le Mont.

Comment jugez-vous vos performances du premier tour ?

Je suis un latéral qui essaie d’apporter offensivement et, dans ce domaine, je peux et je vais faire beaucoup mieux.

Et les prestations de l’équipe ?

Il y a eu beaucoup de nouveaux joueurs cet été, alors ça nous a pris un peu de temps pour trouver le bon amalgame. On sait bien que certains espéraient plus et qu’on a perdu quelques points bêtement, mais on va aller les rechercher. On a appris à se connaître, et cela fait quelques matches qu’on est bien plus une équipe.

Bio express

Né au Portugal en 1986, Gilberto Reis est arrivé à 8 ans à Renens. Le latéral de poche (1m68) est passé par Team Vaud avant de défendre les couleurs du Lausanne- Sport avant et après la faillite, entre 2002 et 2007. Il a participé à la remontée du LS depuis la 2e inter. Son premier passage à Yverdon date de 2007 à 2009. Durant cette période, il porte le maillot des Verts à 42 reprises, en Challenge League. Il s’engage ensuite au Mont (ChL), puis à Malley (1L), avant de revenir au Châtaignier pour six saisons. Il a évolué à cinq reprises pour les Requins Bleus, la sélection du Cap-Vert. Etabli à Ecublens, le fooballeur-facteur hyperactif de 30 ans travaille depuis six ans à Rolle.

Manuel Gremion