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« J’ai toujours envie de pousser les gens vers le haut »
Hockey HC Yverdon-les Bains - HC Vendlincourt Mike Gaudin

« J’ai toujours envie de pousser les gens vers le haut »

4 octobre 2024 | Textes: Muriel Ambühl
Edition N°3802

Auteur de bonnes performances la saison passée pour sa première année en actifs, Mike Gaudin (20 ans) n’aura qu’un demi-championnat pour confirmer. Le défenseur du HC Yverdon, qui reçoit Young Sprinters ce soir (20h30), endosse en outre de nouvelles responsabilités.

Mike Gaudin, vous faites partie des jeunes qui ont percé avec la première équipe la saison passée. L’entraîneur Philippe Stengel a dit qu’il attendait de certains éléments qu’ils confirment cette saison. Cela vous met-il la pression ?

Non, pas plus que ça. Déjà, parce que je ne vais faire qu’une demi-saison, car j’ai l’armée dès janvier. De plus, j’ai toujours essayé de jouer mon hockey sans me mettre la pression, car dans le cas contraire, je suis mauvais, je deviens invisible. Alors j’essaie de jouer le plus détendu possible, le plus simple possible, et je vais tenter de confirmer, comme Philippe et le club l’aimeraient.

Depuis cet été, vous êtes troisième assistant. Comment cela s’est-il décidé ?

Lors de notre week-end d’entraînement à Leysin, on a choisi de garder le même capitaine et les mêmes deux assistants que la saison précédente, mais Philippe et Martin (ndlr : Baragaño, entraîneur-assistant) ont voulu qu’il y ait un troisième assistant capitaine, avec l’idée que ce soit un jeune, pour préparer la relève. Ils ont demandé si quelqu’un voulait ce rôle. Personne ne s’est levé pendant les deux premières minutes, puis j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis proposé.

Qu’est-ce qui vous a motivé à endosser cette responsabilité ?

Je pense que je suis un leader, j’ai toujours envie de tirer le maximum de chaque personne, de pousser les gens vers le haut, que tout le monde s’entende bien, et de faire le lien entre les jeunes et les plus anciens. C’est important pour moi de voir chacun à son top, cela me motive à tirer l’équipe en avant. La saison passée, les choses ont été plutôt faciles comme on est allés jusqu’en finale romande. Mais on ne sait pas ce qu’il peut arriver cette année, les réactions qu’il peut y avoir si on perd quatre, cinq matches de suite.

Ce nouveau rôle a-t-il changé quelque chose pour vous, jusqu’à présent ?

Non, je prends de toute façon la parole sur le banc, peut-être un peu plus cette saison que la précédente. Mais dans le vestiaire, pas plus que ça, je suis assez timide, réservé. J’analyse plutôt ce qui se dit. Mais il n’y a pas de pression à ce niveau-là, j’essaie de rester calme. Cependant, s’il faut dire quelque chose, je le dirai.

Aviez-vous envisagé d’avoir plus de responsabilités au sein d’une équipe, avant cela ?

Quand je suis revenu au HCY, en M15 (ndlr : il a commencé le hockey à Morges, avant de rejoindre Yverdon, puis de naviguer entre le club de la Cité thermale et les équipes juniors du LHC en fonction des décisions du club lausannois le concernant), j’avais déjà un peu un rôle de leader, sans même être capitaine ou assistant. Puis, j’ai arrêté le hockey pendant trois ans, mais j’ai fait de l’unihockey et j’étais capitaine de mon équipe. Lorsque j’ai remis les patins avec Yverdon, je ne pouvais pas trop être assistant parce que je venais de revenir, mais je l’ai ensuite été la saison passée avec les M20. Alors j’ai toujours eu ce rôle de leader et ça me convient bien.

Durant la préparation, vous êtes allé disputer un match avec Université Neuchâtel, qui évolue en 1re ligue. Il s’agissait d’une première pour vous avec une équipe de ce niveau-là…

Cela fait toujours bizarre de monter d’un échelon, il faut jouer plus vite, plus simple, réfléchir un peu moins. Mais je ne pense pas avoir été en dessous du reste de l’équipe durant le match. C’est bien pour moi, car cela me permet d’acquérir de l’expérience, et si ça peut aider le HCY à avoir des joueurs qui montent d’un niveau… On est trois (ndlr : avec Hugo Pitton et Sylvain Carrel) à avoir disputé une rencontre avec Neuchâtel pendant la préparation. On verra si cela se reproduit pendant la saison, car il y a actuellement des négociations entre les deux clubs.

L’idée de chercher un club pour jouer en 1re ligue cette saison vous a-t-elle traversé, ou étiez-vous sûr de continuer au HCY ?

Non, je ne me suis pas du tout posé cette question. D’une part, parce que je ne vais jouer qu’une demi-saison, d’autre part, parce qu’Yverdon m’a toujours ouvert la porte. Quand j’ai arrêté le hockey, la première personne qui a appelé mes parents, c’était Jiri (ndlr : Rambousek, directeur sportif et joueur du HCY), pour dire que si, un jour, je voulais recommencer, la porte ne serait jamais fermée. C’est une phrase qui m’a travaillé pendant trois ans. Et, un jour, j’ai pris mon téléphone et je l’ai appelé. Alors pour moi, c’est normal de rester ici tant que le club me le permet, je ne vois pas pourquoi je partirais.