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«Je serais moi-même allé frapper à la porte du club»
Le président Bertrand Barbezat heureux de présenter la nouvelle recrue choc du HC Yverdon, le défenseur Simon Barbero. © Michel Duperrex

«Je serais moi-même allé frapper à la porte du club»

6 mai 2021 | Edition N°2949

Hockey – 1re ligue – Le HC Yverdon a réussi un nouveau coup sur le marché des transferts en recrutant Simon Barbero. Le défenseur français de 28 ans, établi dans le Nord vaudois depuis quelques années, vient de tirer un trait sur sa carrière professionnelle sur les patins.

Une année après l’arrivée d’Alain Miéville au HC Yverdon, voilà que Simon Barbero rejoint également le club de la Cité thermale. Les deux hommes ont d’ailleurs déjà porté le même maillot, celui du HC La Chaux-de-Fonds, lors de l’exercice 2019-2020. Le défenseur recruté cette semaine vit à Onnens, et patinera ainsi tout près de chez lui.

Simon Barbero, était-ce prévu de mettre un terme à votre carrière de hockeyeur pro ce printemps?

J’ai vécu une saison assez difficile avec La Chaux-de-Fonds. J’ai peu joué, je n’étais pas dans les plans du coach (ndlr: Thierry Paterlini). Alors j’y ai pensé en début d’année, car je n’étais plus dans l’optique de partir loin pour le hockey. Après avoir vécu deux ans à Yverdon-les-Bains avec mon amie, on s’est installés à Onnens en octobre dernier. On a acheté, et je ne me voyais pas m’en aller. J’ai besoin de me poser.

Qu’est-ce qui vous a décidé de continuer en 1re ligue, à Yverdon?

Je n’imaginais pas arrêter à haut niveau à 28 ans, mais aller jusqu’à 32-33 ans. Et si j’avais pu signer un nouveau contrat au HCC, je l’aurais fait. Cela dit, voilà deux ans que j’ai démarré des études de commerce international à distance (ndlr: il a des examens à passer ces prochains jours à Lyon), afin de préparer ma reconversion. Cela me plaît et je cherche à présent un emploi dans la logistique et les achats. Pour autant, je ne suis pas prêt à arrêter complètement le hockey, à mettre ma canne au placard. Pour être honnête, le HC Yverdon m’a contacté en premier, mais si cela n’avait pas été le cas, vu que j’habite à côté, je serais moi-même allé frapper à la porte du club. Je n’étais pas prêt à évoluer en MySports League, où la charge serait trop importante du moment où je travaille en même temps. Là, en 1re ligue, c’est parfait.

 

«Je n’étais plus dans l’optique de partir loin pour le hockey»

 

Que pensez-vous de votre carrière?

Mon objectif était de jouer en LNA, ce que j’ai pu faire avec Lausanne, en étant prêté quelques semaines. Même si je n’ai pu disputer qu’un match, j’y ai touché, j’ai vu ce que c’était, il y avait de super infrastructures… C’était génial comme expérience, et j’ai mon maillot du LHC avec mon nom derrière à la maison. Alors oui, je suis content de ma carrière, j’ai vu pas mal de clubs, même si j’aurais souhaité qu’elle se prolonge un peu. J’ai trouvé une voie qui me plaît avec mes études, et à présent j’ai envie de bosser.

Comment êtes-vous arrivé en Suisse?

Avec mon frère Victor, on se débrouillait bien en France. On a participé à un camp à la vallée de Joux créé par Gary Sheehan, et c’est là qu’on a été repérés. On a alors rejoint le mouvement juniors de Genève-Servette, où se trouvait Philippe Bozon notamment. Toute la famille est ainsi venue s’installer vers Annemasse.

Vos parents ont fait de sacrées concessions!

Mon papa travaillait alors à Nice, et faisait les allers-retours, tandis que ma maman s’occupait de nous, car on hébergeait aussi deux autres joueurs, Eliot Berthon et Antoine Vanwormhoudt. On faisait famille d’accueil, elle avait un travail de fou! Beaucoup de joueurs français nous ont ensuite suivis, ont tenté leur chance en Suisse.

Ça a été difficile de vous intégrer?

Non, je suis très sociable et, en ce temps-là, j’aimais bouger.

 

Simon Barbero

Âge: 28 ans.

Domicile: Onnens.

Particularité: de nationalité française, Simon Barbero détient une licence de jeu suisse, obtenu grâce à ses années passées au sein du mouvement juniors de Genève-Servette.

Parcours: a commencé le hockey à Limoges, où il a grandi, avant de rejoindre Rouen, puis Genève-Servette à 14 ans. Chez les adultes, il a essentiellement évolué pour Ajoie (3 ans), Olten (2 ans) et La Chaux-de-Fonds (2 ans) en LNB. Il a touché à la la LNA en prêt à Lausanne en 2019 (un match). A été international français à deux reprises, lors de la saison 2018-19.

Palmarès: champion suisse de LNB avec Ajoie en 2016. Médaillé de bronze du Mondial D1 B 2011 avec la France M18. A joué 310 matches de LNB pour 97 points (20 buts).

 

Bertrand Barbezat, président du HCY: «Simon sera le patron de notre défense»

Le HC Yverdon avait besoin d’un renfort de calibre pour son arrière-garde, il a réussi son coup avec Simon Barbero (1m81, 83 kg), fort d’une longue expérience en LNB. «Il sera le patron de notre défense», se réjouit Bertrand Barbezat.

Le club souhaitait dénicher un joueur d’expérience pour compléter son escouade défensive, qui s’appuie déjà sur cinq éléments établis de longue date en 1re ligue. «Un bonheur n’arrivant jamais seul, Simon a 28 ans, le bel âge pour un hockeyeur, et il est droitier, ce qui est toujours très recherché, poursuit le président du HCY. Il a le profil idéal. On ne l’aurait en tout cas pas défini différemment.»

Défenseur à vocation offensive, Simon Barbero sera attendu lors des situations spéciales également. «J’espère apporter une relance rapide, créer de l’offensive», lance le néo-Yverdonnois.

La dernière recrue s’est également vu proposer le rôle de skills coach pour les équipes élite (M13 et M15) du HC Yverdon, ce qu’il a accepté avec plaisir. Il s’occupera en particulier des défenseurs lors d’entraînements spécifiques pour les jeunes talents, en collaboration avec l’attaquant Alain Miéville.

 

Théo Vallotton arrive, deux attaquants supplémentaires recherchés

La campagne de recrutement du HCY n’est pas encore terminée. Le club annonce également l’arrivée de Théo Vallotton, attaquant de 18 ans formé au club durant ses débuts et qui a passé ces dernières années au sein de la relève de Lausanne.

Le jeune homme avait déjà évolué en 1re ligue avec Yverdon, en prêt, lors de l’exercice 2019-2020.

«On aimerait encore trouver au moins deux attaquants, annonce Bertrand Barbezat. Mais on souhaite prendre en qualité, pas en quantité, afin de pouvoir entourer nos jeunes. Que ces gens servent d’exemples.»

Le début de la préparation estivale est fixé au 18 mai. La prochaine saison se prépare sur tous les fronts.

Manuel Gremion