Passé à « ça » de disputer le Championnat du monde en Tchéquie au printemps avec l’équipe de Suisse, Iñaki Baragaño a connu une très bonne saison avec Rapperswil-Jona. Le défenseur yverdonnois de 22 ans espère surfer sur la même vague chez les Lakers.
Textes: Manuel Gremion | Photo: Keystone / Gian Ehrenzeller
Iñaki Baragaño, vous avez participé au prospect camp de l’équipe de Suisse fin juillet, avant de reprendre la glace avec votre club la semaine passée. Comment c’était de retrouver le sélectionneur Patrick Fischer ?
C’était une semaine vraiment idéale pour se remettre en forme. Ce camp permet de placer les jeunes Suisses qui y prennent part dans de bonnes dispositions, bien en jambes, en vue de la semaine suivante et la reprise dans les clubs, afin qu’ils puissent se mettre en valeur. C’est aussi l’occasion pour le coach de nous voir, de nous dire ce qu’il aimerait de nous pour le futur.
Et alors, qu’est-ce que Patrick Fischer souhaiterait de vous ?
Que je continue ma progression. Il m’a dit qu’il avait retrouvé le Baragaño qu’il avait connu en M20, après une première année qui avait été compliquée pour moi à Rapperswil (ndlr : l’Yver- donnois avait été blessé en 2021- 2022, à ses débuts chez les pros).
« J’ai développé un aspect de mon jeu que je ne connaissais pas. »
Au mois de mai, vous avez été écarté de l’équipe nationale lors de la toute dernière coupe avant le Championnat du monde. C’est vraiment passé à rien…
J’étais à trois jours de les disputer, oui ! J’ai rejoint l’équipe de Suisse sans pression, au terme de la saison, ce d’autant plus que j’étais initialement de piquet. C’était déjà une bonne nouvelle pour moi de figurer dans le cadre, puis j’ai passé le cap semaine après semaine, et plus le tournoi approche et plus tu as envie d’y prendre part. J’ai en plus réalisé de bonnes performances lors des derniers matches amicaux face aux Tchèques et aux Suédois.
La déception a-t-elle été importante ?
Je n’étais pas très déçu, dans le sens ou de base je n’étais même pas censé faire partie du groupe, mais un peu car je reste un compétiteur, et c’était quand même le Championnat du monde !
Comment jugez-vous vos performances lors de la saison 2023-2024 ?
Ça a été collectivement compliqué, mais individuellement positif. On n’était pas réguliers du tout avec Rapperswil. Il y avait toujours des périodes au cours des matches durant lesquelles on n’était pas dedans. En ce qui me concerne, j’ai gagné en constance. J’ai plus évolué dans un rôle défensif durant l’exercice, avec passablement de box-play, comme ça avait été le cas lors des playoffs de la saison précédente, et ça m’a plu. Ça a développé un aspect de mon jeu que je ne connaissais pas. Je suis devenu un two-way (ndlr : un joueur à l’aise à la foi défensivement et offensivement)!
Ils vous reste encore une année de contrat avec le club saint-gallois, mais on sait que les joueurs en équipe nationale ou aux portes de celle-ci sont courtisés bien à l’avance. De quoi votre futur sera-t-il fait ?
Je n’ai pas envie de m’y intéresser trop tôt. Je me concentre à déjà bien lancer ma saison. Il est aussi vrai que, parfois, il vaut mieux signer super vite, mais on verra, c’est encore un peu flou dans mon esprit. Je suis déterminé à tout donner pour mon club. Mais oui, des équipes ont déjà fait part de leur intérêt.
Comment voyez-vous la saison qui démarre?
Avec l’équipe, on aimerait prendre un nouveau départ (ndlr : les Lakers ont manqué les playoffs la saison dernière), changer la dynamique de l’exercice passé. Et sur le plan personnel, j’espère toujours progresser.
Avec quel genre de rôle, à votre avis ?
Je pense que j’aurai toujours un peu le même que celui de l’hiver dernier, et si je me retrouve à avoir un peu de temps de jeu en power-play, ce sera à moi de saisir ma chance