«Je suis le meuble!»
26 juin 2025 | Textes: Manuel GremionEdition N°La Région Hebdo No 17
Plus ancien coureur d’Elite Fondations, Vincent Roth en est devenu un rouage essentiel. Le cycliste de Montagny-près-Yverdon se sent bien dans son équipe.
Elite Fondations a grimpé les échelons au fil des années. Créée en 2020, l’équipe romande a évolué au point de rouler régulièrement sur le circuit UCI, au troisième échelon mondial, à présent. Arrivé dans la structure dès son lancement, Vincent Roth fait partie des meubles. «Je suis le meuble», lance même le cycliste de Montagny-près-Yverdon, tout sourire.
A 24 ans, il n’est pas le plus âgé de l’équipe, mais le plus ancien avec le directeur sportif Loïc Hugentobler. «On a grandi ensemble, apprécie le Nord-Vaudois. L’esprit est familial, l’équipe dynamique. D’année en année, elle veut progresser, passer des étapes, et on me fait confiance. Je peux participer à de belles courses, celles dont j’ai envie.» Tout pour évoluer dans des conditions idéales.
Cette ambiance particulière, Vincent Roth la constate sur les parkings près de l’arrivée des étapes: «Nous sommes une vraie bande de potes qui faisons du vélo, et ça depuis la création. Il s’agit de faire le job, il y a des comptes à rendre en course, bien sûr, mais nous constituons une vraie famille à côté.»
Le Nord-Vaudois endosse un costume de coéquipier. «On a des coureurs qui marchent fort, mon rôle me convient, et je l’exerce plutôt bien.» C’est sur des courses de moindre importance qu’il peut avoir sa carte à jouer.
La plupart du temps, il roule néanmoins sur des épreuves UCI, face à la relève des grosses écuries du World Tour. La saison se passe bien pour Vincent Roth, qui a gagné en constance au fil des années et parvient à se mettre en évidence sur chacune des épreuves disputées en Suisse. Dernièrement, il s’est retrouvé au départ avec Stefan Bissegger. «Bon, il est parti directement et je ne l’ai pas vu de la course», sourit celui qui travaille à 40%, en plus de cumuler 50 à 60 jours de course par année.
La plupart du temps, il roule un peu partout en Europe. Jusqu’ici, en 2025, il a plus de jours de course au Luxembourg qu’en Suisse, par exemple. «Il est nécessaire de sortir du pays afin de garder le niveau, de progresser.» Car le cyclisme ne cesse d’évoluer à tous les échelons.
Elite Fondations a encore franchi un cap, cette saison. «On a du super matériel, le staff est investi et motivé. On bénéficie vraiment de magnifiques conditions, assure le coureur du VC Echallens. Le vélo devient toujours plus de la science.» Et la formation romande suit le rythme.
A sa création, elle était au niveau amateur, mais elle ne cesse de passer les paliers. «Dans ma vision des choses, un jour, Elite Fondations roulera un Tour de Romandie ou un Tour de Suisse. Pour moi, ce sera toutefois sûrement trop tard», lâche-t-il, profitant au maximum du présent.