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«Je suis sereine»
© Michel Duperrex

«Je suis sereine»

27 octobre 2022

Dernière ligne droite pour Alyssa Perret, l’une des quatre finalistes du Swiss Voice Tour. Samedi, l’ado de 14 ans montera sur scène devant un jury de compétition pour prouver ses talents de chanteuse et de pianiste.

Lorsque Alyssa Perret s’est rendue au Léman Centre, à Crisser, il y a quelques mois, elle pensait simplement aller faire des courses avec sa famille. Mais son papa, lui, avait un tout autre projet en tête: l’inscrire à un concours de chant. Sa prestation remarquée l’a propulsée en quart de finale, puis en demi-finale. Et samedi, l’Yverdonnoise de 14 ans sera sous le feu des projecteurs, à l’auditorium Stravinski, à Montreux, pour se battre avec sa voix, afin de décrocher le titre de championne du Swiss Voice Tour Kids.

«A la base, je ne voulais pas participer, car j’avais peur des commentaires à l’école. Mais mon papa et ses amis pensaient que ce serait une bonne expérience pour moi. Alors mon père m’a inscrite», raconte la Nord-Vaudoise, qui n’avait encore jamais concouru dans la chanson, hormis lors d’une compétition à l’école. «On m’a dit de préparer deux chansons, alors j’ai choisi une de Bruno Mars et une autre de jazz, moins connue, tirée d’un dessin animé.»

Mais la veille de la sélection, ses proches ont à nouveau chamboulé ses plans en lui faisant remarquer que son premier choix ne suffirait pas à se démarquer. Autre grande nouvelle, elle devait préparer une troisième musique au cas où elle était retenue pour la suite. Un conseil judicieux, car malgré les aléas, le stress et la peur, elle a été retenue à chaque étape. «J’étais vraiment stressée, parce que je n’avais pas pu répéter autant que les autres, mais j’ai la chance que dès que je monte sur scène, j’oublie tout», relève l’adolescente aux origines philippines. Et de révéler: «Pour être honnête, durant la demie finale, j’ai joué quelques fausses notes au piano… Je pensais que c’était fini. Alors quand ils ont annoncé mon nom, je n’y croyais pas! Sur la vidéo, on croirait que je ne suis pas contente; au contraire, j’étais très heureuses mais étonnée!»

Pour la grande finale, qui aura lieu samedi à Montreux, l’ambiance et la préparation sont bien différentes pour Alyssa Perret. Car non seulement elle profite de cours de chant une fois par semaine, comme les trois autres finalistes de sa catégorie, mais en plus elle devra se produire devant quatre stars: Claudio Capéo, Christophe Willem, Slimane et Vitaa. «Cela ne me stresse pas. Ce sont tous des humains, on est tous pareils, souligne l’Yverdonnoise. Je n’ai pas peur non plus de leurs commentaires, peut-être parce que je n’en ai jamais vraiment reçu. Je suis sereine et j’ai prévu de rester moi-même, authentique. Je ne vais pas changer pour les autres!»
Malgré tout, l’écolière sent la pression monter et la tâche se corser. Son esprit de compétition est devenu son moteur. Et son carburant: surveiller la concurrence. «Milana est ma principale concurrente, estime-t-elle. On s’entend très bien, on rigole ensemble, mais elle m’impressionne, et elle n’a que 12 ans!» Et d’ajouter: «C’est vrai que je n’aime pas perdre… En fait, j’ai plus peur de l’échec que d’autre chose, parce que maintenant tout le monde sait que je participe à ce concours, alors ce serait gênant de revenir à l’école sans avoir gagné. J’ai vraiment envie de remporter le titre!»

 

«Merci papa»

 

Alyssa Perret ne cache pas avoir un fort caractère («je le tiens de mon papa!»), mais elle sait aussi reconnaître sa chance. Et en l’occurrence, l’électrochoc imposé par son papa, sans qui elle n’aurait jamais osé chanter devant un jury.

«Je n’avais jamais vraiment pensé faire quelque chose de mon chant, j’étais plongée dans mes études, mais maintenant j’ai envie d’aller plus loin. Ce concours m’a motivée à faire le plus de choses possible pour me créer davantage d’opportunités de chanter.»

Son viseur est désormais braqué sur The Voice Kids, l’émission télévisée française qui révèle de jeunes talents.