Logo

Jérôme Chapuis rebondit au crépuscule de la saison

2 octobre 2013

VTT trial – L’abnégation a payé. Le Chanvannais s’est classé douzième en Belgique. C’est le premier résultat à la hauteur de ses capacités au terme d’un exercice 2013 compliqué.

Jérôme Chapuis a réappris chacun de ses mouvements, un par un, pour qu’ils deviennent parfaits. Un travail qui a finalement porté ses fruits.

«C’est une des pires saisons que j’ai connues, pour ne pas dire la pire.» Devenu numéro 10 mondial à la fin 2012, Jérôme Chapuis a connu bien des tourments à confirmer son nouveau statut dans l’élite du VTT trial cette année.

Mais le Chanvannais de 23 ans a su rebondir le week-end dernier. A l’occasion de la dernière manche de la Coupe du monde, il a retrouvé toutes ses sensations -enfin !- pour terminer à un bon douzième rang. «L’art, la manière et le plaisir étaient là, J’ai été dans la course du début à la fin», commente-t-il, soulagé.

Ses difficultés, le Nord-Vaudois pense en avoir l’explication. Elle est multiple, forcément : «A la fin de la saison passée, j’avais réalisé d’excellents résultats, mais ma marge de progression me paraissait un peu juste, je risquais d’atteindre mon plafond. J’ai alors décidé de reprendre la base. J’ai changé des détails techniques.»

Un choix, un pari courageux même, qui a nécessité du temps, de l’investissement et de la patience pour tout assimiler. «Les choses ont commencé à rentrer en cette fin de saison. Anvers en est le résultat», se réjouit-il. Ce d’autant plus que, désormais, il a le sentiment d’avoir une marge de progression bien plus vaste.

Durant toute la saison, Jérôme Chapuis a connu des soucis à l’heure de mettre bout à bout tout ce qu’il sait faire. «Je réalisais d’excellentes choses, puis d’autres bien plus mauvaises.»

Enfin, il pense qu’il était trop concentré sur l’enjeu. «J’ai parfois été pris au piège par la compétition », reconnaît-il. En plus d’un peu de recul, il lui a certainement manqué un peu de réussite, aussi.

Le trialiste est désormais seizième au classement mondial. «Mais le classement, c’est secondaire. Perdre des rangs est moins grave que de ne pas faire ce dont je suis capable», affirme-t-il.

Alors, oui, il a accumulé les compétitions sans atteindre ses objectifs, déçu de ses performances, «mais j’allais dans la bonne direction. Discrètement et toujours meilleur sur le vélo, je faisait un petit pas en avant à chaque fois, même si le résultat n’en disait pas très long en fin de compte».

Préparation à Oslo

Designer, Jérôme Chapuis part à présent durant cinq mois à Oslo pour son travail. Il emmène bien évidemment son vélo avec lui pour préparer la saison 2014. Sur place, il retrouvera un trialiste norvégien rencontré sur le circuit international, ainsi que d’autres, dont un Suédois qui fera quelques déplacements, pour s’entraîner.

«Ce sera l’occasion de me mettre à la page au niveau du fitness », relève le Chanvannais. Et de rouler à Oslo avec ses amis et, surtout, une confiance retrouvée au tout dernier moment.

Manuel Gremion