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Jérôme Chapuis s’installe dans le top-10 mondial

28 septembre 2012

VTT trial – Le Chanvannais a terminé sa saison parmi les meilleurs trialistes de la planète. Le fruit de sa régularité au plus haut niveau.

Jérôme Chapuis s’est senti très à l’aise à Genève.

Devant lui, il n’y a a que des professionnels ou presque. Jérôme Chapuis est, depuis quelques semaines, installé dans le top-10 mondial des trialistes en 20’’. Un classement qu’il a conservé à l’issue de la dernière manche de Coupe du monde, le week-end dernier, à Genève. La récompense de sa régularité tout au long de la saison, de sa progression constante.

Désormais, tout comme les autres trialistes dans les dix premiers au classement de l’UCI, il est qualifié directement pour les demi-finales et a droit à son nom sur le guidon. «Quand j’ai débuté, je regardais les autres et je me disais toujours qu’un jour je rêverais d’avoir moi aussi mon nom sur le carton», se souvient le Chanvannais de 22 ans.

La régularité qui paie

Voilà à présent quatre années qu’il distille son talent sur le circuit de Coupe du monde. En 2009, il terminait 35e de la hiérarchie mondiale en 26’’. L’année suivante, il gagnait déjà vingt places. En 2011, passé en 20’’, il confirmait en se classant encore une fois 15e au général, grâce à une 10e place à Anvers, notamment.

Cette année, sa progression s’est poursuivie tant sur le vélo que sur le papier. Métronome, Jérôme Chapuis n’a quasiment pas de baisse de régime. Il a ainsi terminé à chaque fois entre la 11e et la 16e place en Coupe du monde. «C’est ma force d’être régulier, s’exclame-t-il. Et je sens que je peux encore aller vraiment plus loin!»

« Il faut être un peu fou »

Pourtant, le Nord-Vaudois doit jongler entre ses études et le trial. Ce qui lui a valu un début de saison plus difficile. «J’ai fait une trop longue pause l’hiver dernier, à cause de mes examens. Cette fois, je vais commencer plus tôt à m’entraîner fort. Il faudra bien s’organiser.»

Jérôme Chapuis a dû rattraper son retard en cours de saison, en travaillant deux fois plus, ce qui lui a permis de terminer au sommet de sa forme: «Les choses sont devenues de plus en plus faciles. J’étais vraiment dans le coup le week-end dernier, je suis passé près de la finale», dit-il, treizième à Genève.

L’homme a mûri dans sa façon d’aborder son sport: «J’ai pris conscience de certaines choses, je répète les exercices beaucoup plus, afin des véritablement les assimiler, je travaille plus dur.» Il s’agit aussi de philosophie, de courage, voire d’un peu d’inconscience: «Il faut être un peu fou et surtout pas raisonnable. Il faut aimer aller dans les extrêmes, explique-t-il. Le trial est un sport dans lequel tu ne prends pas de plaisir si tu n’es pas prêt et entraîné. Tu t’amuses quand tu es précis, sûr de toi et que tu peux aller partout. Cette saison, j’ai pu franchir des obstacles que j’aurais refusés avant. Comme si j’étais à pied.»

Prochain étape, une finale?

L’expérience rentre également avec le temps. «Les jours où ça ne va pas, où tu es lourd, sur les rotules, il faut persévérer. Le lendemain, ça paie. Ça permet d’apprendre à remonter quand tu es en bas, relève Jérôme Chapuis. Les meilleurs ont aussi des baisses de régime. Ils savent les gérer.»

Son classement ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour épingler enfin une finale à son palmarès. Mais le niveau global ne cesse d’augmenter. Lui aussi doit continuer dans ce sens, confirmer encore. «C’est la fin de la saison et je suis d’habitude un peu blasé. Là, ce n’est pas du tout le cas, glisse-t-il. Ce dixième rang me motive vraiment.»

Promis, l’an prochain, il reviendra encore plus fort.

 

Manuel Gremion