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Une jolie Couronne pour leurs 20 ans

28 juillet 2017 | Edition N°2048

Fiez – Les tenanciers du restaurant du village, Dominique et Véronique Bovet, fêtent cette année les vingt ans de leur installation. L’occasion de jeter un regard dans le rétroviseur pour contempler le travail réalisé.

Devant leur établissement, Dominique et Véronique Bovet (assis à gauche) posent avec leurs deux collaboratrices, l’apprentie cuisinière Maria Baretto et la serveuse Nathalie Balimann, également dans l’aventure depuis le début.

Devant leur établissement, Dominique et Véronique Bovet (assis à gauche) posent avec leurs deux collaboratrices, l’apprentie cuisinière Maria Baretto et la serveuse Nathalie Balimann, également dans l’aventure depuis le début.

Faire tourner un restaurant dans un petit village n’est pas chose aisée, par les temps qui courent. Ainsi, les vingt ans passés par Dominique Bovet et son épouse Véronique à la tête de l’Auberge de la Couronne, à Fiez, font office d’exception. Alors que dans de nombreuses petites communes, les tenanciers peinent à nouer les deux bouts, eux tiennent bon. Quelle est donc leur recette ? «Je crois qu’il n’y en a pas vraiment», sourit Dominique Bovet. «Mais je dois remercier ma femme pour son soutien, c’est toujours plus aisé en couple, car ce métier n’est pas facile tous les jours. On est fiers de ce que l’on a réussi, mais je dois avouer qu’en arrivant ici, en 1997, on ne pensait pas rester aussi longtemps. On avait signé un bail de 10 ans et on n’imaginait pas arriver au terme de celui-ci. La vie avance et on remarque que le fait d’avoir des enfants stabilise beaucoup de choses», détaille le restaurateur de 47 ans.

L’établissement de Fiez a, depuis vingt ans, toujours misé sur la qualité de la restauration (lire aussi ci-dessous). Mais malgré cette constante, qui assure une jolie renommée -L’Auberge de la Couronne est un des trois restaurants à s’occuper de la nourriture durant le Comptoir du Nord Vaudois- la structure de la clientèle s’est transformée au fil du temps et des décisions politiques.

«L’interdiction de fumer à l’intérieur des bistrots (ndlr : mise en oeuvre dès le 1er mai 2010) a clairement eu une influence sur la fréquentation, analyse Dominique Bovet. Pour les conducteurs, l’abaissement de la limite de 0,8 à 0,5 pour mille d’alcool dans le sang a également eu un impact sur la consommation de la clientèle. On remarque, par exemple, que les apéros entre 17h et 19h se font plus rares, ou en tout cas moins longs.»

 

Perte du rôle social

 

Le bistrot de village avait encore, jusqu’à il y a peu, un rôle social important. Il représentait l’endroit où l’on se retrouvait. Les temps ont changé. «Même la Jeunesse, qui avait l’habitude de se donner rendez-vous ici, ne le fait plus ; j’imagine que l’avènement des réseaux sociaux y est peut-être pour quelque chose», extrapole le patron.

Le restaurant, qui profite d’une belle salle à manger et d’une agréable terrasse fleurie, a vu se créer en 2011, juste à côté, une petite épicerie également gérée par le couple. Comme le commerce villageois avait fermé, la Commune a transformé cette ancienne salle de classe.

Si aucune recette miracle n’a été appliquée à l’Auberge de la Couronne de Fiez pour tenir vingt ans, l’accueil et la qualité de la cuisine proposée semblent représenter les meilleurs atouts pour tenir le choc vingt ans encore.

L’Auberge de la Couronne, à Fiez, sera fermée pour les vacances, dès demain et jusqu’au 21 août. Ouverture pour la Fête de la bière le samedi 19 août. Informations : 024 436 11 51.

 

Des week-end à thème
Fiez – Une carte qui s’adapte continuellement

 

Une fois en cuisine, le chef mitonne de bons petits plats.

Une fois en cuisine, le chef mitonne de bons petits plats.

Pour satisfaire sa clientèle, le chef Dominique Bovet se base sur des mets de brasserie incontournables. Que ce soit la tête de veau ou la langue de boeuf, sauce aux câpres, les habitués reviennent. «Sinon, on aime bien organiser des weekends à thème», détaille le cuisinier, qui forme depuis quelques années des apprentis derrière ses fourneaux. Les gambas, les moules ou les cuisses de grenouille, selon ses envies, figurent ainsi à la carte durant de courts laps de temps.

Les tenanciers, soucieux de marquer le coup pour leur jubilé des 20 ans, ont également concocté une liste de mets liés au chiffre vingt sur une carte spéciale. Par ailleurs, une exposition de poyas, peintes sur bois, est encore visible aujourd’hui.

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Jean-Philippe Pressl-Wenger