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«Chaque joueur de Challenge League aimerait évoluer à Xamax»
©Jean-Luc Auboeuf-a

«Chaque joueur de Challenge League aimerait évoluer à Xamax»

24 mai 2017 | Edition N°2003

Football – Challenge League – Mustafa Sejmenovic arrive au terme de sa deuxième saison à Neuchâtel. Une nouvelle année d’exception, malgré la domination sans partage du FC Zurich, durant laquelle l’Yverdonnois a, à nouveau, eu un rôle primordial à jouer au sein de la défense de Michel Decastel.

Mustafa Sejmenovic sera toujours neuchâtelois la saison prochaine. ©Jean-Luc Auboeuf-a

Mustafa Sejmenovic sera toujours neuchâtelois la saison prochaine.

Il n’était pas sur le terrain, lundi lors du match nul entre Neuchâtel Xamax et le FC Le Mont (voir encadré), Mustafa Sejmenovic. Un cas rare, presque unique, tant le défenseur central est devenu incontournable au sein du onze de base de la formation de la Maladière. Une petite blessure, «rien de grave», l’a forcé à regarder son équipe dominer les Montains en première période, avant d’être baladée à son tour après le thé. «On a connu une très bonne passe, où l’on a évité la défaite pendant plus de dix rencontres d’affilée. Maintenant que c’est terminé, c’est difficile de se réhabituer à perdre ou à partager l’enjeu», commente l’Yverdonnois établi à Champagne.

 

Plus de points que le LS

 

Malgré les déconvenues survenues jeudi dernier (défaite 2-1 à Schaffhouse) et face au Mont, la saison de Xamax, seule formation à avoir tenu tête au grand Zurich (qui retrouvera l’élite en juillet), est digne d’éloges. Les 21 victoires obtenues et les 62 buts inscrits en 34 rencontres parlent pour le club. «On en discutait récemment dans le vestiaire. L’an dernier, le LS était monté en Super League avec 65 points. Avec le même nombre de matches disputés, on en possède 70», regrette le Bosnien d’origine.

Des chiffres qui rendent le défenseur, qui a encore une année de contrat en rouge et noir, optimiste pour la saison à venir : «A Neuchâtel, même si les gens aiment bien la Challenge League, ils veulent voir autre chose. Retrouver l’élite, c’est l’ambition du club. Il faudra voir ce qui sera fait au niveau du recrutement, sachant qu’il y a quelques postes à pourvoir.» Même avec le retour de Zurich au sommet, l’antichambre de la Super League n’aura rien d’une place de jeu la saison prochaine. Outre Xamax, Servette nourrit également des ambitions de renouer avec son glorieux passé ; Schaffhouse, qui impressionne depuis la reprise, devrait aussi jouer le haut du tableau ; et Vaduz aura à coeur de retrouver l’élite.

 

Un club professionnel

 

Un constat qui n’empêche pas Mustafa Sejmenovic de croire en son club, dans lequel il se sent comme à la maison depuis son arrivé en juillet 2015. «J’ai déjà connu la Challenge League à Yverdon, où on avait même réussi la promotion, et à Bienne. Mais cela n’a jamais été aussi professionnel que ce que je vis à la Maladière. Lorsqu’on va boire un café en ville, les gens nous reconnaissent, ne manquent pas de nous dire ce qu’ils pensent. On sent qu’il y a une grosse attente autour du club, mais cela va avec son professionnalisme. Ici, notre salaire arrive toujours à l’heure. Je pense que chaque joueur de Challenge League aimerait évoluer à Xamax.»

Il faut dire que le Nord-Vaudois n’est pas n’importe qui à Neuchâtel. A 31 ans, il est l’un des cadres de cette jeune équipe, au même titre que des joueurs comme Raphaël Nuzzolo et Charles-André Doudin. Cette saison, il a disputé 31 des 34 parties en entier. «Le courant passe bien, tant avec le coach que le président. C’est une chance d’être là.»

Mustafa Sejmenovic a peutêtre bien trouvé le club qui lui fallait, lui, le casanier, très attaché à son Nord vaudois natal. Sa carrière, il l’a passée en grande majorité à Yverdon, où il a porté le maillot vert durant dix saisons, avant de faire une pige de trois ans à Bienne. Là encore, pas trop loin de chez lui. «C’est vrai que je suis assez proche de ma région. D’ailleurs, je me rends souvent au Stade Municipal pour voir YS. J’espère vraiment que c’est la saison de la montée. Sinon, je suis encore impliqué à Bosna Yverdon, que j’ai coaché l’an dernier. Il faut que l’équipe se sauve en 2e ligue !»

S’il a sa région dans le coeur, c’est bien à Neuchâtel que se déroulera l’avenir du défenseur, où tout un canton attend de retrouver l’élite.

 

Le Mont trouve la faille

 

Jamais les Montains n’étaient revenus de la Maladière avec un point dans leur valise. C’est désormais chose faite, puisque, à la faveur d’une excellente seconde mi-temps, la troupe de John Dragani est parvenue à revenir au score, lundi (2-2). La soirée avait débuté avec un hommage rendu à Serge Duperret pour son travail effectué à la tête du FC Le Mont et sa dernière rencontre dans l’antre neuchâteloise. Pas vraiment saisi par les sentiments, Raphaël Nuzzolo a profité des 45 minutes initiales pour donner deux longueurs d’avance à ses couleurs (17e et 20e). Si l’affaire semblait pliée, c’était sans compter sur l’orgueil d’Helios Sessolo, qui n’a pas tardé à réduire l’écart (47e), et de ses coéquipiers. Décidés à ne rien lâcher en cette fin de championnat, les Vaudois ont arraché l’égalisation dans les derniers instants, sur le premier ballon touché par Patrick Bengondo (83e). Si la rencontre n’avait aucun enjeu, Le Mont a, à nouveau, profité de l’occasion pour se mettre en valeur, alors qu’il lui reste deux rencontres avant de quitter la Ligue nationale.

Florian Vaney