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L’exposition sur le Musée cantonal critiquée

4 septembre 2009

Depuis lundi, les onze candidats sur les rangs pour accueillir le futur Musée cantonal des Beaux-Arts exposent leurs projets au Palais de Rumine à Lausanne. Vernie en présence des conseillers d’Etat Anne-Catherine Lyon et François Marthaler, ainsi que d’un nombreux public, l’exposition ne plaît pas à tout le monde. Certaines la trouvent illisible et peu respectueuse du travail fourni par les candidats et leurs architectes.

L'exposition n'est pas au goût de tous.

L'exposition n'est pas au goût de tous.

Le choix du site pour l’accueil du Musée cantonal des Beaux-Arts doit passer par «une démarche ouverte, transparente et participative», a rappelé, lundi dernier, la conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon, lors du vernissage de l’exposition de présentation des candidatures. Le public peut en effet découvrir jusqu’au 11 octobre les dossiers des onze communes sur les rangs, parmi lesquelles figurent la Ville d’Yverdon-les-Bains.

Une exposition illisible

Dans les couloirs du Palais de Rumine, à Lausanne, quelques visiteurs, professionnels et amateurs, font toutefois la grimace. Certains jugent l’exposition «illisible». «C’est se ficher de la tête des personnes qui ont travaillé dur jusque-là, s’emporte André Rouyer, ancien architecte de la Ville d’Yverdon. Ces supports sont tous serrés les uns contre les autres. Il n’y a pas de lumière. Certains plans sont difficiles à déchiffrer. Si l’on veut intéresser la population, il faut lui donner de la matière. Il aurait fallu en tout cas doubler la surface de ces supports. Ou encore mieux, utiliser des planches.» Tout proche, un autre visiteur soulève un pylône tout en faisant mine de partir avec l’objet sous le bras. 

Susciter de l’intérêt

«Au premier abord, cette exposition peut en effet paraître un peu «légère», lâche un autre architecte, en touchant le support. Mais le choix n’est pas si mal. Tout est à hauteur des yeux. C’est intéressant de devoir tourner autour des pylônes pour découvrir les travaux, des projets qui sont encore à l’état de brouillon pour l’instant. Des supports d’expert n’étaient donc peut-être pas nécessaires.»

Du côté de certains amateurs, la déception est aussi perceptible. D’autres y voient une manière de titiller avant tout l’intérêt de la population. Melissa, une étudiante en Histoire de l’art, salue le geste de l’Etat: «Je trouve intéressant que le public puisse découvrir ces projets. Je perçois plutôt cette exposition comme quelque chose de symbolique. La personne intéressée pourra ensuite se rendre sur internet pour glaner d’autres informations. A priori, je pense que cette exposition est un bon moyen pour intéresser la population.»

Hélène Isoz