L’homme providentiel du FC Bavois frappe trois fois
16 novembre 2009
Renato Rocha n’est pas passé inaperçu à l’occasion de sa première partie sous ses nouvelles couleurs. Crevant littéralement l’écran contre une équipe de Baulmes décevante, l’ancien buteur du Mont pourrait donner un nouvel élan à la formation de René Zingg.
Albin Mouako et Sébastien Gormond à la lutte.
«Marco Malgioglio n’est pas qualifié.» L’info se propage du côté de Sous-Ville. De ses deux nouvelles recrues en provenance du Mont, le FC Bavois ne pourra compter que sur l’attaquant Renato Rocha pour le derby nord-vaudois de 1re ligue. Cela suffira pourtant. Leader naturel, le renfort a pris beaucoup de place sur le terrain, hier. «C’est l’homme qu’il nous manquait, lâchait l’entraîneur René Zingg au terme des 90 minutes. Un attaquant capable de se créer des occasions et surtout de les transformer.» C’est peu dire que Renato Rocha n’a pas déçu les attentes. Trompant à trois reprises Christopher Meylan, il a permis à sa nouvelle équipe de remporter une confrontation régionale, ce qui n’est jamais anodin, mais surtout d’engranger trois points qui valent de l’or.
Car ce match n’était peut-être pas tant un derby qu’un duel d’équipes mal classées, qui cherchent désespérément à quitter la zone rouge du classement de 1re ligue. Après cette partie, qui était la dernière du premier tour, les deux formations nord-vaudoises occupent certes les deux dernières places du groupe. Mais l’une des deux a vu, en un après-midi, son horizon s’éclaircir, tandis que l’autre s’enfonçait plus que jamais dans ses doutes.
«Une équipe sans idée»
«J’ai vu une équipe sans idée, sans mordant. Mes joueurs n’avaient pas faim», déplorait un Christian Mischler déçu, à la fin de la partie. Il est vrai que les Baulmérans n’ont jamais réussi à faire planer une menace sérieuses sur l’arrière-garde adverse. Dangereux sur quelques rares centres, ils n’ont contraint le portier bavoisan à la parade qu’à la 82e, Sébastien Gormond se faisant l’auteur d’un tir puissant, mais trop centré pour inquiéter Johann Monnier. «Nous avons été faibles dans les quarante derniers mètres», soupirait Christian Mischler.
Il faut dire, aussi, que Baulmes a dû composer à dix contre onze dès la 32e minute de jeu et l’expulsion du latéral Carvalho. Un coup dur, d’autant qu’à ce moment de la partie, Renato Rocha n’avait sévi qu’une fois et que le FC Baulmes semblait sur la pente ascendante, après une entame de match un peu molle.
Quoi qu’il en soit, plus inspirés que leurs hôtes, les Bavoisans n’ont pas volé leur succès, même s’ils n’ont pas livré leur meilleur match de la saison. Profitant d’une assise défensive solide et pouvant désormais compter sur le réalisme de Renato Rocha, ils ont signé une victoire qui, plus que jamais, rime avec espoir. Du côté de Baulmes, désormais lanterne rouge, il appartient aux joueurs de retrouver l’énergie et la foi nécessaires pour faire tourner la roue.
Monsieur 100%
Dès les premiers instants du match et alors que les deux formations semblaient un peu crispées, Renato Rocha sortait du lot. Dribbles, remises, appels: l’attaquant n’a cessé de créer des possibilités à ses nouveaux coéquipiers. A la 23e, il concrétisait son activité inlassable sur le front de l’attaque bavoisane, mystifiant Raphaël Cottens et piquant le ballon au-dessus d’un Christopher Meylan désemparé. A la 66e, après avoir éliminé le portier baulméran, il se payait le luxe d’esquiver le retour des défenseurs avant de glisser le ballon dans la cage vide. Trois minutes plus tard, il mettait un point final à l’addition en transformant un service idéal d’Albin Mouako. Ce dernier aurait pu y aller de sa réussite personnelle en fin de match, tout comme le remuant Kevin Hill et Jean-Luc Besson, dont le penalty a été arrêté par Christopher Meylan à la 89e. Mais il était écrit que le premier match de Renato Rocha sous ses nouvelles couleurs serait le sien.
