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L’UDC nord-vaudoise veut positiver

23 novembre 2009

Alors qu’une partie des membres de l’Union démocratique du centre craint une perte de vitesse à l’approche d’élections importantes, le nouveau président de la section vaudoise appelle à un meilleur mode de communication.

Fabrice Moscheni a été accueilli à Pomy par les deux conseillers nationaux nord-vaudois Alice Glauser et Jean-Pierre Grin.

Fabrice Moscheni a été accueilli à Pomy par les deux conseillers nationaux nord-vaudois Alice Glauser et Jean-Pierre Grin.

«Des élections communales dépendra tout le reste! Impliquez-vous à fond au niveau local, allez convaincre les électeurs là où ils se trouvent, car notre parti doit être le parti le plus proche du peuple! Les élections fédérales et cantonales, de par leur proximité avec les communales, ne pourront être couronnées de succès que si la base nous a suivis!» Fabrice Moscheni, nouveau président (dès le 1er janvier 2010, en remplacement de Gérald Nicod) de la section vaudoise de l’UDC a mobilisé ses troupes nord-vaudoises jeudi soir!

Invité par la section du district Jura-Nord vaudois et son président Jean-Pierre Grin, ce jeune entrepreneur dynamique de 41 ans ne veut pas croire à un essoufflement de son parti. «Nous devons encore gagner des électeurs et notre objectif est de croître, encore!» Interpellé au sujet de la montée du Mouvement Citoyens Genevois et de son arrivée probable dans le Canton de Vaud, de nature à voler quelques voix à sa droite, le nouveau président s’est voulu rassurant: «C’est le jeu de la démocratie. Je préfère me concentrer sur les forces et les faiblesses de mon propre parti. Nous n’avons rien à voir avec l’extrême droite. Nous sommes à droite, mais pas une droite molle. Nous sommes une droite affirmée, qui croit à la responsabilité individuelle et ne s’en remet pas à plat ventre à l’Etat.»

Pour ne pas perdre de «parts de marché», l’UDC a ainsi opté pour un mode de communication plus positif, toujours selon le bon mot de son président: «Nous ne sommes pas à droite sur l’échiquier politique, nous sommes devant.» Ainsi, plutôt que de présenter l’opinion de l’UDC quant à la journée à école continue comme négative, l’assemblée a préféré insister sur la responsabilité parentale accrue. En clair: «Pour des parents près de leurs enfants» et non pas «Contre la journée à horaire continu». Le débat se place ainsi sur la plan de la sémantique et l’UDC accorde, on le sait, une large place à l’image et à la communication. Peut-être pas dans le Nord vaudois, région plus agricole (une profession largement représentée dans les rangs de l’UDC, comme l’a rappelé Jacques Nicolet, député de Lignerolle), où l’action est plus importante que l’apparence, mais l’UDC a bien plusieurs courants, lesquels ne sont pas toujours d’accord entre eux, que ce soit entre jeunes et moins jeunes, citadins et agrariens ou Alémaniques et Romands…

Timothée Guillemin