L’exploit n’a cette fois-ci pas eu lieu
21 août 2024 | Texte: Nils Oscar | Photos: Mediafab PhotographyEdition N°3771
L’excellent parcours en Coupe de Suisse de l’UC Yverdon lui a permis de recevoir, dimanche pour les 32es de finale, Davos-Klosters, pensionnaire de LNB. Une marche immense, que les hommes de Nicolas Richard et Miguel Viveros n’ont cette fois pas su franchir (défaite 0-5).
Pour revivre un nouvel exploit, regoûter à la saveur magique propre à la Coupe de Suisse de sortir un «plus grand», ou au moins pour le bousculer, l’UC Yverdon avait élaboré un plan. Un schéma qui fait la part belle au mental et au cognitif, censés faire oublier, le temps d’un instant, la grande différence de catégories – trois ligues séparent Davos-Klosters (LNB) de l’UCY (3L) – et les scores fleuves pouvant généralement découler de ces rencontres très déséquilibrées.
La méthode ? Scinder symboliquement la partie en tranches de dix minutes et atteindre chaque étape avec le plus petit déficit de buts possible. En clair: tenir, y croire, titiller l’adversaire et faire table rase de chaque action passée. Une formule qui a vu l’UC Yverdon s’incliner au final 0-5, tout en livrant une prestation au contenu très intéressant.
Condition sine qua non pour batailler dans ce duel, les prouesses presque attendues de Kevin Marendaz, déjà auteur d’un match XXL dans les buts lors du tour précédent pour venir à bout de l’UHC Gruyères (succès 5-4). Et le gardien de l’UCY s’est une nouvelle fois distingué dimanche passé, multipliant les arrêts face aux assauts incessants des joueurs de LNB. « Je m’étais préparé à être très sollicité, c’est sûr. Mais, étonnement, c’était un match un peu différent. Cette fois, l’adversaire choisissait vraiment le moment idéal, la position parfaite pour armer son tir, racontait le portier yverdonnois, élu homme du match dans les rangs locaux. Je dois d’ailleurs féliciter l’ensemble du bloc, devant moi, qui a empêché le départ d’énormément de frappes. »
En face, Davos-Klosters n’a pas semblé prendre ce déplacement à la légère et s’est présenté dans le Nord vaudois avec une formation conquérante, emmenée par deux joueurs finlandais, le gardien Jesperi Kärki et le joueur de centre Jere Kaartinen, auteur d’un doublé. Dans ce contexte, la performance d’ensemble face au demi-finaliste des playoffs du dernier exercice de LNB a de quoi apporter de belles certitudes à l’entraîneur Nicolas Richard : « Techniquement, on était en dessous, rien à dire. Mais tactiquement, nous étions là. Et physiquement, alors qu’une petite baisse aurait été à prévoir en fin de match, l’équipe a tenu. »
Autre motif de satisfaction, l’UC Yverdon a inscrit 22 noms sur la feuille de match, de quoi apporter intensité et concurrence tout au long des soixante minutes. «Mentalement, il y a eu à nouveau une très belle solidarité. Le seul petit regret, c’est de ne pas être parvenus à mettre au moins un but malgré nos occasions » , ajoutait Nicolas Richard, dont l’équipe reprendra le championnat de 3e ligue le dimanche 22 septembre face à Laupen.