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La bronca profitera-t-elle à Vallorbe?

3 juillet 2025 | Textes: Jérôme Christen | Photo: Michel Duperrex
Edition N°3970

La réduction de moitié de l’offre en liaisons TGV au départ de Lausanne fâche le Parlement vaudois qui a voté unanimement une résolution qui demande des compensations via Vallorbe. Le Conseil d’État soutient cette démarche.

La mise en consultation du nouvel horaire CFF 2026 qui entrera en vigueur en décembre prochain a suscité de l’émoi dans les rangs du Parlement vaudois. La salve a commencé par le député et syndic UDC de Cronay Fabrice Tanner qui a interrogé le Conseil d’état à l’heure des questions début juin. Il a aussitôt été suivi par le député PLR Alexandre Berthoud qui fait part de sa stupeur de constater qu’en raison de travaux entre Genève et La Plaine, la moitié des six liaisons quotidiennes entre Paris et Lausanne seraient supprimées. Et donc que le TGV terminerait sa course à Genève, à la place de Lausanne. «Cette suppression allongera de manière excessive le temps de parcours et prétéritera l’attractivité de notre canton », a fait savoir le PLR Vaud qui s’oppose à une telle baisse de l’offre en transports publics, craignant un report modal sur des modes de transport plus polluants. Le PLR Vaud demande qu’en cas de suppression de liaisons via Genève, celles-ci soient compensées par la mise en place de nouvelles liaisons via Vallorbe.

Le front commun a échoué

Si une telle démarche aboutissait, ce serait un joli clin d’œil historique. La liaison en TGV Lausanne-Paris, via Vallorbe a déjà connu, il y a six ans, la suppression d’une des quatre liaisons quotidiennes. Un front commun avec la commune de Vallorbe, l’état de Vaud et la Région Bourgogne-Franche-Comté n’avait pas suffi à faire plier la SNCF. Depuis les démarches n’ont cessé de se multiplier, mais sans succès, pour retrouver cette liaison perdue.

Genève pas idéal

Le Conseil d’état le rappelle d’ailleurs dans sa réponse à la question orale de Fabrice Tanner: «Nous continuons de considérer que la priorité doit rester l’augmentation de la desserte via le Jura. Faire circuler ces trains sur la ligne la plus saturée du réseau suisse, Lausanne–Genève, n’est pas une solution viable à long terme, comme le démontre malheureusement cette interruption prévue en 2026. Le trajet ferroviaire le plus court et le plus efficient entre Paris et Lausanne passe par Vallorbe et Dijon, comme le Grand Conseil l’a d’ailleurs régulièrement défendu. »

La résolution votée par le Parlement vaudois «invite le Conseil d’état à entreprendre toutes les démarches utiles afin de maintenir les six liaisons quotidiennes TGV directes entre Lausanne et Paris, de s’opposer à la suppression de la moitié des liaisons ou de compenser cette baisse par l’ouverture de liaisons via Vallorbe». Signée par près de la moitié des députés, elle a été acceptée à l’unanimité.

Pour montrer à quel point le Canton de Vaud est déterminé, le conseiller aux états Pascal Broulis en a parallèlement rajouté une couche en interpellant le Conseil fédéral pour qu’il se détermine sur cette baisse d’offre, pour connaître son évolution dans le temps et savoir s’il entendait demander aux entreprises de transport concernées la mise en place des liaisons supplémentaires via Vallorbe.

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