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La chasse aux paraphes peut commencer

5 avril 2019 | Edition N°2472

Yverdon-les-Bains – Le comité référendaire qui s’oppose au projet de parking sous la place d’Armes peut se mettre en quête de signatures. Il a jusqu’au 9 mai pour tenter d’en recueillir 3019.

Après moult rebondissements, le référendum communal portant sur le projet de parking sous la place d’Armes est officiellement lancé. Le comité référendaire a en effet obtenu l’autorisation, de la Municipalité d’Yverdon-les-Bains, de récolter des signatures. Il a jusqu’au jeudi 9 mai, à 17 heures, pour tenter de glaner au moins 3019 paraphes – ce qui correspond à 15% du corps électoral – afin que l’objet soit soumis au vote populaire.

Le nouveau dossier remis au greffe communal, mardi dernier, est donc conforme aux exigences légales. Après une première tentative avortée en raison de directives confuses publiées sur le site internet du canton, les municipaux yverdonnois avaient accordé un nouveau délai au comité référendaire pour corriger plusieurs erreurs et lacunes dans leur dossier. L’éxécutif, qui aurait tout bonnement pu rejeter la première demande de référendum, n’avait pas voulu faire preuve de «formalisme excessif», comme l’expliquait le syndic Jean-Daniel Carrard, la semaine dernière. Et ce, malgré le fait qu’il est convaincu que le projet de parking souterrain, tel que validé par l’organe délibérant le 7 mars dernier, représente la meilleure option pour la ville. «Nous pensons que la Municipalité a fait un bon choix, que le Conseil communal l’a validé dans une bonne proportion et qu’on a fait les choses démocratiquement», soulignait encore le syndic, jeudi dernier.

Réseau à activer

Pour les auteurs du texte, le temps presse, désormais. Mais ils se veulent confiants à la perspective de devoir récolter plus de 3000 signatures en un mois. «On a le soutien de plusieurs associations et de personnes déçues par leur parti, assure Alain Doll, au nom du comité référendaire. On sera présents au marché mais nous misons surtout sur notre réseau, nos connaissances et sur le porte-à-porte.»

«Je trouve qu’on a seulement parlé d’un parking souterrain, alors qu’il y aurait eu d’autres alternatives à étudier et qui ne demandent pas de creuser le sol, note Renée Sciboz, dont le mari est membre du comité référendaire. Avec un parking surélevé, on éviterait des frais d’excavation et de ventilation. Nous sommes de petits contribuables, il faut regarder l’ensemble des coûts.» élise Moraz, qui soutiendra également le référendum, avance pour sa part des «raisons écologiques et économiques» pour justifier sa position: «Cela ne correspond pas forcément à mon idée de ce qu’il faut faire dans une ville.»

Contacté hier, le syndic n’a pas souhaité s’exprimer sur cette nouvelle étape du dossier concernant le parking souterrain de la place d’Armes, réservant sa communication pour aujourd’hui.

Caroline Gebhard