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La Coupe de Noël de la Cité thermale cultive sa tradition

11 décembre 2018 | Edition N°2393

Une soixantaine de participants ont pris part à la course annuelle organisée par le Club de marche d’Yverdon, dimanche. Un succès qui en fait l’un des principaux rendez-vous de la discipline en Suisse.

Les cadeaux, le sapin, les réunions de famille à n’en plus finir: Noël rime bien souvent avec traditions, et c’est en bonne partie ce qui fait son charme. Et si, 35 ans après ses débuts, la Coupe de Noël du Club de marche d’Yverdon-les-Bains attire toujours autant de monde, c’est qu’elle a, elle aussi, réussi à charmer son monde avec ses petites habitudes. Dimanche, ils étaient 59 au départ de la boucle d’un kilomètre qu’il fallait parcourir entre cinq et dix fois. «Ce qui fait de notre course la deuxième plus importante du pays, derrière une compétition qui se déroule à Lugano au mois de mars», lance fièrement Arlette Pochon, secrétaire du CMY. Mais du coup, qu’est-ce qui pousse Vaudois, Genevois, Français, Lettons, qu’ils aient 16 ou 80 ans, à revenir chaque année sur le bitume du quartier des Cygnes?

Des figures de prestige

Déjà, il y a les figures de l’évènement. Bien sûr, la compétition yverdonnoise est ouverte à tous et accueille volontiers les nouvelles têtes. Mais ce n’est pas trahir un secret de dire que, sur la soixantaine de participants de cette année, la plupart sont des habitués. Le plus fidèle de tous se nomme d’ailleurs Alexis de Coppet. Multiple médaillé au niveau mondial, le marcheur né en 1938 a pris part à 34 des 35 éditions du rendez-vous nord-vaudois: «Et je suis encore bien, lance l’Yverdonnois au bout de son 10 km, à peine essoufflé. A mon âge, l’idée est surtout de régresser un minimum chaque année. Le froid et le vent me gênent un peu plus qu’à l’époque, mais je prends toujours beaucoup de plaisir à la Coupe de Noël. J’espère pouvoir continuer au moins jusqu’à 85 ans.»

«Manquer cette course? Un crève-cœur!»

Ensuite, le club de la Cité thermale entretient d’excellentes relations avec les athlètes de France voisine. Le week-end dernier, ils étaient quatorze à avoir traversé la frontière. Parmi eux, les vainqueurs des deux catégories principales: Inta Demeuzoy chez les femmes, Côme Martin chez les hommes. «J’avais dû faire une croix sur l’édition de l’an passé à cause d’une blessure. Ça a été un crève-cœur, admet celui qui a signé le meilleur chrono de la journée en 44’26. J’ai découvert cette compétition il y a cinq ans et j’y ai réalisé mon meilleur temps deux ans plus tard. En France, mis à part les Championnats nationaux, les épreuves n’attirent pas énormément de monde. Faire le déplacement àYverdon-les-Bains, c’est l’assurance de revoir plein de têtes connues, de passer un super week-end et d’avoir l’opportunité de grappiller quelques secondes sur son meilleur temps.»

Si le pèlerinage de la Cité thermale est devenu un incontournable, c’est aussi que les athlètes y sont chouchoutés. Des repas sont prévus le soir avant la compétition et le lendemain, une fois que tous les participants ont franchi la ligne d’arrivée. L’ambiance entre connaisseurs de la discipline est bon enfant et tout est mis en place pour que les marcheurs se retrouvent dans des conditions agréables. «Habituellement, les participants peuvent passer la nuit dans une des cabanes du quartier, mais celle-ci est en rénovation cette année», explique Arlette Pochon. Cela n’a pourtant découragé personne. La plupart des athlètes étrangers ont trouvé une chambre d’hôtel à proximité et tout le monde était bien présent au départ dimanche matin. Pour faire respecter la tradition.

Florian Vaney