La course aux Briscars est lancée

Football – Ligues régionales – La saison est terminée et le moment est venu pour La Région d’attribuer ses statuettes, qui récompensent les équipes et les joueurs particulièrement en verve de la 5e à la 2e ligue. A vous de désigner les lauréats en votant, dès aujourd’hui, sur le site www.laregion.ch !

Le Mondial, c’est bien, mais le football amateur a aussi ses attraits. Pour la quatrième fois, La Région célèbre les stars des talus en lançant la course aux Briscars, ces statuettes qui viennent récompenser ceux qui ont marqué la saison écoulée. Dix catégories, trente nominés par la rédaction sportive et un choix final qui vous appartient ! Vous avez jusqu’au dimanche 20 juillet à 23h59 pour désigner les lauréats de cette édition 2013-2014 en votant sur le site www.laregion.ch !

Briscar du meilleur film

Récompense l’équipe à créditer du meilleur parcours.

Champvent II. L’épilogue de la production chanvannaise -promue en 3e ligue, comme les deux autres nominés de la catégorie- a été à la hauteur d’une première moitié de film parfaite. Les hommes de Kim Castellino n’ont finalement été battus que deux fois, en fin de championnat… par Grandson II et Ependes !

Grandson II. Il a fallu lutter toute la saison au box-office, tant durant le championnat que lors des finales, pour atteindre les objectifs. Un scénario digne des meilleurs films de suspense.

Ependes. Déclassées l’an passé, les Grenouilles, auteurs alors d’un triste navet, ont retrouvé la catégorie supérieure grâce à un final que même les plus grands scénaristes n’auraient pas osé, avec trois victoires lors des finales et aucun but encaissé. Comme quoi les suites sont parfois meilleures.

Briscar du meilleur film d’auteur

Récompense une équipe sympathique pour ses efforts.

Vallorbe-Ballaigues. Il a fallu du temps pour que les nombreux acteurs frontaliers prennent leurs marques dans la cinémathèque vallorbière de 3e ligue. Mais avec 33 points sur 33 possibles au deuxième tour, on peut dire que les efforts d’intégration ont été récompensés.

Champagne II. La troupe a concouru hors catégorie durant toute la saison en 4e ligue, sans remporter le moindre point ! Malgré le flop retentissant, producteur et acteurs n’ont cessé de se démener pour répondre présent à toutes les séances.

Donneloye. Parties à l’assaut du box-office avec un film à petit budget, les Oies ont fait le job, ni plus ni moins, mais la conjoncture a précipité leur banqueroute : les trois relégations vaudoises de 2e inter les ont condamnées à un barrage fatal.

Briscar du meilleur acteur

Récompense le joueur le plus brillant.

Aleksandar Ristic (Chavornay). C’est l’habitué de la sélection officielle, puisqu’il a déjà remporté deux Briscars en tant que meilleur réalisateur. Un talent à la gâchette qui ne s’est pas démenti avec son retour en 2e ligue : il y a disputé une saison digne de John Wayne.

Rafael De Matos (Champagne). Latéral, demi de couloir, des positions ingrates ? Ce jeune premier ne se pose pas de question et crève l’écran. Lorsqu’il est absent, Champagne ne pétille plus tout à fait de la même manière.

Luca Scalia (Grandson II). Dans un rôle qui lui sied à merveille, le capitaine Scalia a mené le casting grandsonnois avec charisme, calme et un allant offensif digne des plus grands latéraux.

Briscar du meilleur second rôle

Récompense le meilleur travailleur de l’ombre.

Adrien Ferrini (Bavois II). On dit de lui qu’il «joue tout juste», ce qui est bon signe lors qu’on tente de s’affirmer dans l’entrejeu d’une troupe de 2e ligue. Et comme il ne rechigne pas à enfiler le bleu de travail…

Hüseyin Kilic (Vallée de Joux, puis Vallorbe- Ballaigues). En changeant de production en cours de saison, le défenseur central a été l’un des éléments principaux dans le renouveau du FC Val-Bal. Le meilleur acteur à son poste en 3e ligue.

Yannick Latina (Orbe II). Replacé dans l’axe de la défense, l’Urbigène a survolé le championnat : sens de l’anticipation, rapidité, technique, ce McGyver -il sait tout faire- a su canaliser son tempérament de feu pour mériter une étoile sur Hollywood boulevard.

Briscar du meilleur espoir

Récompense le meilleur jeune joueur.

Gabriel Da Costa (Baulmes II). La nouvelle saison de la série baulmérane a déçu, mais le jeune acteur est parvenu à s’y démarquer. A 17 ans, il s’est affirmé comme un bon latéral de 4e ligue et il n’a pas fait de la figuration lorsqu’il a été appelé avec la «une», en 2e ligue.

Nathan Karlen (Champvent II). Avec des caractéristiques propres aux films d’action, ce demi axial s’est fait une place de choix dans la distribution de Kim Castellino, à pas encore 18 ans, grâce à sa lecture du jeu et sa faculté à apprendre vite.

Steve Roulet (Ependes). A 18 ans, il a assumé un rôle de taulier dans la défense à trois des Grenouilles, loin de dépareiller au casting. Du caractère, de la maturité. De l’avenir.

Briscar du meilleur réalisateur

Récompense le meilleur chasseur de buts.

Albino Bencivenga (Champvent). Le retour du roi. Avec ses 21 buts, il est le meilleur buteur nord-vaudois en 2e ligue. What else ?

Marvyn Matip (Vallorbe-Ballaigues). Lucky Luke. Il tire plus vite que son ombre, avec un but toutes les 59 minutes (11 en 8 matches). Les Dalton n’ont vu que ses talons.

Pavo Andelic (Yverdon Sport II). Son équipe a produit le film d’action de l’année (133 buts marqués en 20 matches) et il y est apparu comme le héros, avec 42 buts et 25 assists. Vivement la suite, avec des méchants plus méchants, en 4e ligue.

Briscar du meilleur assistant réalisateur

Récompense l’homme de la dernière passe.

Luis Marques (Yvonand). Jamais plus à l’aise que lorsqu’il a les clés de la distribution en main et le ballon dans les pieds, il n’oublie pas de donner la réplique à ses camarades. Une bête de scène.

Ibrahim Kallo (Vallée de Joux). Il trouverait de l’embauche sur le plateau de n’importe quel blockbuster, mais il s’est plu à tourner en terres combières, où, forcément, sa technique digne de Hollywood a fait mal.

Rafael Pinto (Centre portugais d’Yverdon, puis Bosna Yverdon). Repéré dans un film d’auteur portugais par les producteurs de Bosna, il s’est fait sa place par ses débordements et ses centres dans ce qui aurait été un des meilleurs films de l’année sans un épilogue bâclé.

Briscar de la meilleure affiche

Récompense le match le plus fou.

Chavornay – Baulmes 6-3. A la mi-temps, il y avait 1-3. Où l’art scénaristique de laisser s’insinuer une idée pour en imposer une autre avec encore plus de fracas ensuite.

Ecublens – Orbe 1-2. L’égalisation à la 87e et un autre but dans les arrêts de jeu lors de la dernière journée ont permis à la troupe de Pippo Vietri de signer pour une année supplémentaire en 2e ligue.

Vaulion – Corcelles-Payerne 7-2. Poussive, la saison de Vaulion a attendu son dernier épisode pour offrir à ses spectateurs nonante minutes dignes d’un péplum, le maintien à la clé.

Briscar du meilleur producteur

Récompense le meilleur entraîneur.

Daniel Roulet (Ependes). Après l’échec de la saison précédente, il a su convaincre des acteurs talentueux de lui faire confiance et a construit avec eux un scénario remarquable.

Yann Rouilly (Suchy). Suchy usinait des films sans grande surprise ces dernières années ? L’arrivée du producteur a apporté le petit plus qu’il fallait pour se distinguer au box-office.

Emir Omerovic et Patrick Pereira (Valmont IIB). Tous les témoignages recueillis sur le tournage l’attestent : si le film a si bien marché en 5e ligue, c’est parce que son duo de producteurs -le premier cité apparaissant aussi avec brio à l’écrana su lui donner de l’âme.

Briscar de la meilleure histoire originale

Récompense la meilleure anecdote.

Quand le fair-play fait monter Grandson II. C’est grâce à leur classement fair-play que les Bocans ont pu disputer les finales. Et c’est grâce au fair-play qu’ils y ont obtenu leur promotion. Il n’y a pas besoin de sang pour faire un bon film.

Quand Latina offre un but à Cerqueira. La plus belle scène : penalty pour Orbe II. Yannick Latina s’élance… et passe à Fabio Cerqueira, qui marque ainsi son 19e but lors du dernier match. L’attaquant marquera le 20e quelques instants plus tard et gagnera un pari.

Quand le gardien de Vaulion se prend pour Chilavert. 92E minute, 1-2 pour Sainte-Croix, coup-franc à mi-terrain. Mickaël Rochat dit à tout le monde de monter, puis envoie une mine directement dans le but adverse. Un point sauvé à la Chilavert. Ou à la Bruce Willis.

L. Pt / M. G