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La densification d’Orbe vers un premier obstacle

15 mai 2009

Y a-t-il un immeuble en trop dans le plan de quartier d’En Plamont? Les Urbigènes ont jusqu’à dimanche, 11h30, et la fermeture du bureau de vote, pour donner leur avis, suite aux référendum des opposants.

Hier encore, seul un quart des votants -sur potentiellement 4100 environ- avaient envoyé leur bulletin. «On espère arriver à un tiers», affirme le secrétaire municipal Paul Gremion, qui explique ce chiffre, relativement bas, probablement par le fait que les votations fédérales ne déchaînent pas les passions, mais également parce que le référendum ne concerne qu’un quartier en particulier.

Difficile de donner un pronostic et tout le monde envisage un score serré. «Dans les rues, on entend un peu de tout. Pour notre part, on a simplement posé quelques affiches. Au final, c’est le peuple qui décide, déclare le président du comité d’opposition Arnold Poot. Il y a peu de bulletins rentrés. On est espère que ce sont ceux dont on a récolté les signatures.»

Du côté de la Commune, le greffe imagine également que moins il y a de votes, plus cela devrait profiter aux opposants, «car ceux qui sont vivement contre le plan de quartier seront aux urnes.» Une chose est certaine, ceux qui ont signé pour soutenir les référendaires (1167 paraphes) n’ont pas tous voté, sans quoi il y aurait plus de réponses.

Globalement, les partis urbigènes soutiennent, eux, le plan de quartier accepté au Conseil communal et l’ont signalé par voie de presse. «On est forcément embêtés, réagit Arnold Poot. Le plan de développement présenté par le syndic est bien, motivant, et il faut continuer dans cette voie. Je tire mon chapeau à la Commune. Mais si on est d’accord avec une certaine densification, il faut tenir compte de l’avis des ceux qui sont déjà là, comme En Plamont, et ne pas faire n’importe quoi pour atteindre 10 000 habitants.»

Conséquences possibles

En cas de victoire massive des référendaires, les résultats pourrait être interprétés comme un non général à la densification.

Les opposants projet d’En Plamont souhaitent pour leur part, s’ils gagnent, que la Municipalité retourne discuter avec le propriétaire, pour trouver un «meilleur plan de quartier». «Ce ne sera alors de loin pas fini», concède Arnold Poot. Et le risque que soit retenu l’ancien plan de quartier -que la Ville avait renégocié et considéré par beaucoup comme plus contraignant que celui sur lequel la votation porte- réapparaisse- n’est alors pas exclu.

Manuel Gremion

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