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La dernière ligne droite

6 février 2025 | Textes: Jean-Philippe Pressl-Wenger
Edition N°3886

Le premier tour à l’élection complémentaire pour la Municipalité de la Cité thermale aura lieu dimanche. L’occasion de faire le point sur les campagnes des quatre candidats.

Quels ont été jusqu’ici les thèmes récurrents mis en avant par les différents candidats? Quelles ont été les stratégies mises en place pour tenter de convaincre la population yverdonnoise, d’une part de se rendre aux urnes et d’autre part de faire un choix parmi les quatre candidats Ruben Ramchurn, Mergim Dibrani, Gildo Dall’Aglio et Julien Wicki? L’occasion est belle, à quelques jours du scrutin, de se plonger dans les campagnes pour en ressortir les axes principaux.


Mergim Dibrani: «C’est peut-être risqué, mais c’est ma stratégie»

Le candidat du mouvement radical socialiste Mergim Dibrani n’a quasiment pas fait campagne. Ni sur les réseaux sociaux ni sur le terrain. Cela ne l’a pas empêché de trouver ces quelques semaines réussies. «Même si j’ai été malade durant une partie de la campagne, beaucoup de gens sont venus me parler et me féliciter pour ce que je faisais, évoque-t-il. On m’a dit qu’il fallait des gens comme moi. Ce soutien de la population m’a fait plaisir, c’est aussi ça qui me fait avancer.» Sur son absence durant la campagne, Mergim Dibrani ne s’étend pas: «J’ai présenté mes idées, ensuite je fais confiance à la population. C’est peut-être risqué, mais c’est ma stratégie.» Plus que quelques jours et les urnes lui donneront raison, ou pas.


Ruben Ramchurn: «J’ai ressenti un engouement particulier»

L’indépendant Ruben Ramchurn a mené une campagne intense, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur le terrain. Il a régulièrement mis en avant les thèmes de campagne annoncés comme la revalorisation des salaires des mamans de jour (sans toutefois entrer dans le détail concernant son financement), ou encore les adaptations qu’il espère mettre en place concernant la politique face aux addictions. Tout cela sera, en cas d’élection, difficile à aménager pour différentes raisons que nous détaillerons si d’aventure les Yverdonnoises et les Yverdonnois choisissent d’envoyer l’indépendant travailler dans l’Exécutif. «J’ai très bien vécu cette campagne jusqu’ici, c’était très positif, commente Ruben Ramchurn. J’ai senti beaucoup d’amour dans cette ville. J’ai aussi ressenti un engouement particulier qui est plutôt nouveau. Avec mes vidéos TikTok, les gens avaient déjà l’impression de me connaître et ils sont venus spontanément me parler que ce soit en soirée, au match ou ailleurs.»


Gildo Dall’Aglio : «On ne voit pas vraiment où on va aboutir»

Le candidat de l’Entente yverdonnoise, qui réunit les Vert’libéraux, le PLR ainsi que l’UDC, s’est montré plutôt discret dans cette campagne. Son programme posé, il a effectué quelques sorties mais sans trop forcer. «J’ai vécu cette campagne de manière positive. Mais je ne me suis pas concrètement impliqué dans les médias ou sur les réseaux sociaux, ce n’est pas mon style. Je ne suis pas un adepte des réseaux, on m’a un peu poussé à y aller et lorsque je vois ce qu’il s’y passe, cela ne fait pas vraiment envie.» Gildo Dall’Aglio ajoute qu’il est satisfait de voir que cette campagne, en tout cas en ce qui le concerne, n’a pas dérapé. «J’ai trouvé que j’avais été traité avec fair-play, tout au long de cette campagne, ajoute le Vert’libéral. C’est aussi peut-être lié au fait que je n’attaque pas mes adversaires non plus. Je suis persuadé que l’on doit d’abord mener une campagne sur des idées, et pas sur le fait de maltraiter les autres candidats. Mais on ne voit pas vraiment où l’on va aboutir. Il y aura très probablement un deuxième tour dans cette élection.» Cette dernière assertion sera vérifiée dimanche qui vient sur le coup de 14h environ.


Julien Wicki: «J’ai pu aller vers les gens, et cela m’a plu»

Extrêmement présent sur le terrain et sur les supports numériques, le candidat socialiste Julien Wicki a pu profiter à fond du soutien de son parti, que ce soit au niveau local ou cantonal, mobilisant même jusqu’aux conseillères d’Etat Nuria Gorrite et Rebecca Ruiz. «Je suis très content de comment la campagne s’est déroulée, détaille le doyen du Gymnase d’Yverdon-les-Bains. Je voulais aller à la rencontre des citoyens et j’y suis parvenu, notamment en organisant six ou sept rencontres durant lesquelles j’ai pu discuter avec une septantaine d’habitants en tout. Et les profils de ces gens étaient variés, même si la majorité étaient déjà des sympathisants du PS, on a pu débattre de beaucoup de thèmes liés à la ville. Dans l’ensemble, j’ai vraiment senti une belle et très importante énergie collective derrière moi.» Sur les réseaux sociaux, le candidat de la gauche s’est limité à répondre aux questions des internautes qui l’ont interrogé directement. Il a préféré insister sur les leviers disponibles pour faire voter le plus grand nombre d’Yverdonnoises et d’Yverdonnois. On devrait s’approcher d’environ 20% de participation.